Et
le principe de précaution ?
«
Les
enfants niçois sont-ils plus résistants que les autres ? », c'est la
question que pose Jean-Christophe
PICARD, le président du Comité de quartier des Baumettes. En effet,
selon lui, « il n'y a plus, aujourd'hui, de doute sur la dangerosité des
antennes-relais ». Et de préciser : « on sait que le champ d'ondes électromagnétiques
permanent qu'elles dégagent facilite le développement de tumeurs et de
cancers. »
C'est
pour cette raison que la plupart des pays européens ont imposé une distance de
sécurité minimum entre les antennes-relais et les habitations : 20 mètres en
Suisse, 30 mètres en Belgique, 100 mètres en Italie et en Écosse. La France,
quant à elle, se contente d'exiger la pose de panneaux avertissant de la présence
d'un champ électromagnétique ; ces panneaux doivent être placés à 2,5 mètres
de l'antenne... c'est-à-dire sur le toit !
En
attendant une évolution de la législation, le président de quartier demande
à la ville de Nice - et depuis un an à son maire ! - l'application du principe
de précaution. Des villes comme Mouans-Sartoux, Vallauris et Villeneuve-Loubet
ont pris des arrêtés municipaux allant dans ce sens.
Pourtant,
devant cette prise de conscience générale, la municipalité de Nice «
continue de faire l'autruche » et se contente de déclarer que « la
Ville se conformera à une législation future » (cf. Nice-Matin du
vendredi 16 mars 2001). « Inadmissible » pour Jean-Christophe
PICARD qui ironise en se demandant : « La municipalité considère-t-elle
que les enfants niçois sont plus résistants que les enfants des autres villes
du département ? »