Comité de quartier des Baumettes

"France 3 Côte d'Azur" du 2 août 2000

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Relais

Les téléphones mobiles font désormais partis du paysage urbain. Mais pour certaines associations, elles représentent un réel danger pour la santé publique. Le Procureur de la République a même été saisi. Pourtant scientifiquement, rien n'est prouvé. Sandrine ARAMON, Frédérique TISSEAUX…

Jean-Christophe PICARD, Président du Comité de quartier des Baumettes : " Comme vous pouvez le voir, il y a 6 antennes-relais sur ce bâtiment. Or, on sait, aujourd'hui, que ces antennes-relais sont dangereuses à cause du champ électromagnétique permanent. On sait qu'elles provoquent des lymphomes et qu'elles sont responsables d'un certain nombre de troubles et de maladies. "

Ces antennes-relais, situées à proximité d'un établissement scolaire, sont dans le collimateur d'associations du quartier des Baumettes à Nice. Le Collectif a saisi le Procureur de la République exigeant le retrait de ces 6 antennes au motif de " mise en danger d'autrui " et " pose illicite ". Sur ce dernier point, la justice tranchera. En attendant, il n'en demeure pas moins que cette plainte relance le débat au sujet du danger potentiel des antennes-relais. Des antennes qui permettent la connexion entre le réseau téléphonique et les téléphones portables en émettant des micro-ondes à basse fréquence. Pour Bernard VEYRAT, spécialiste de la question à l'Université des sciences de Bordeaux, de telles allégations ne sont pas scientifiquement prouvées.

Bernard VEYRET, Directeur de recherche au CNRS - Université des sciences et physique (Bordeaux 1) : " Il n'y a aucune maladie et aucun symptôme qui puisse être attribué aux antennes de station de base et à leurs émissions. Ça, on le sait et ce sont les connaissances à ce jour. Il y a des questions qui reste posées pour les téléphones portables mais, pour les stations de base, à cause de cette faible puissance d'émission et de réception par les personnes donc, il n'a aucun effet sanitaire négatif qui soit envisagé. "

12 mètre au sol, 4 mètres sur bâtiment, telle est la hauteur autorisée des antennes relais. Si les opérateurs s'y conforment, la pose est tout à fait licite. Une législation bien trop souple au goût des associations de défense de l'environnement. Ces derniers réclament le " principe de précaution ", respecté notamment en Grande-Bretagne, interdisant l'installation de telles antennes dans des lieux publics, tels que les hôpitaux ou écoles ; des établissements qui ne sont pas épargnés, comme ici sur le toit de l'Ecole du Château, en plein cœur du Vieux-Nice.

Robert TIQUET, Directeur Général Environnement Mairie de Nice : " Il semblerait que cela ait ému un petit peu des parents d'élèves ou certains enseignants et, depuis, la politique qui a été adoptée, c'est de refuser toute autorisation sur les écoles. Alors, je précise bien : refuser toute autorisation, non pas parce que l'on pense qu'il y a une certaine dangerosité à ces antennes, mais plutôt pour ne pas heurter la sensibilité de certaines personnes s'agissant d'enfants en particulier. "

La France compte 22 millions d'utilisateurs de téléphone portable, 30 millions d'ici 2 ans. Autant dire que pour assurer la couverture du réseau grandissant, les antennes-relais n'ont pas fini de se multiplier. Les propos rassurant des scientifiques ne calment pas les ardeurs des opposants. Ainsi, les députés membres du Groupe d'étude " Santé-Envrionnement ", dont le Député-Maire Vert André ASCHIERI, ont déposé en juin dernier une proposition de loi afin d'encadrer le choix des sites d'implantation des antennes-relais ; une compétence qui relève à ce jour des autorités locales.

S. ARAMON, F. TISSEAUX, C. VATINEL

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