INFO GAZA -159-
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Bombardements et incursions en terre palestinienne
Lundi 3 novembre -
06h00- Stationné à la frontière égyptienne, loccupant
ouvre le feu sur la localité de Al Salam. MUSTAFA SHALLOUF, 20 ans, prend des
éclats dobus à la tête et à la cuisse. Il était près de sa maison située
à 300m de la frontière.
07h45- Loccupant est stationné aux abords de la colonie de Netzer Hazani
au N.O. de Khan Younis. Il tire sur MAHMOUD AL ASTAL, 36 ans, alors quil
était dans son champ à travailler sa terre. Le secteur était parfaitement calme
quand il a pris uine balle dans le b as des reins.
11h00- Loccupant est de faction à Kissoufim, poste frontalier au N.E. de
Al Qarara à louest de Khan Younis. AHMED ABU QASSEM, 38 ans, handicapé mental,
passe à 100m du poste. Il prend 3 balles dans le pied. Immobilisé, loccupant
sapproche
pour constater son handicap. Sans apporter aucun soin à
ses blessures il le transporte jusquà la Salah El Din où, par chance, une
ambulance vient de franchir le barrage de Al Matahen
13h00- Loccupant ouvre le feu depuis la colonie de Morag au nord de Rafah,
sur les maisons de la localité de Al Zahour, située à 700m au sud de la colonie.
AHMED SHAMMALA , 3 ans, prend 2 balles dans les fesses.
Le siège
Les forces doccupation ont encore renforcé leur dispositif empêchant les
déplacements à lintérieur même de la bande de Gaza. Toutes les route reliant
les grandes villes Gaza, Deir Al Balah, Khan Younis, Rafah, sont jalonnées de postes
de contrôle. Aucune considération pour la période du Ramadan qui incite les familles
à se retrouver pour rompre le jeûne ; bien au contraire : cest une raison
supplémentaire pour se livrer à des vexations et à des insultes.
Le passage au terminal de Rafah est devenu un enfer. Des centaines de civils, femmes
et enfants, sont tassés du côté égyptien de la frontière dans lattente de
leur passage dans la bande de Gaza. Cela peut durer plusieurs jours. Les officiers
israéliens des renseignements généraux profitent de ces délais dattente pour
convoquer, interroger, voire arrêter les voyageurs.
La souffrance de tous ces gens sest encore aggravée depuis le 1er octobre,
date à laquelle loccupant a décidé de réduire son temps de travail à moins de
8 heures par jour alors que jusque là les passages se faisaient 24/24.
De plus loccupant a exigé de lautorité palestinienne quelle ramène
à 6 son personnel de police. Les passages sont tout à fait arbitraires. Ils varient de
210 à 280 par jour dans le sens Gaza - Egypte et de 270 à 420 dans le sens
Egypte - Gaza. Le nombre total de ceux qui attendent pour passer dans un sens ou
dans lautre sétablit entre 400 et 700 avec des pointes dépassant les
1.000. Le P.C.H.R. est convaincu quil sagit dune des formes de
punition collective imposées par loccupant .
Depuis le 25 octobre le passage au barrage de Al Tuffah pour entrer dans le village
côtier de Al Mawasi sest encore durci. Les moins de 35 ans nont pas le
droit de sortir, rendant leurs études impossibles .
De même pour le village de Al Sayafa coincé entre les colonies de Dogit et de
Eli Sinaï. Ceux qui saventurent à vouloir passer sont minutieusement fouillés,
longuement interrogés et ne peuvent passer que par un seul tourniquet.
Souvent loccupant en profite pour arrêter des gens : vendredi à 16h00
GHASSAN ABU KHOUSA, 24 ans, agriculteur, est arrêté ; samedi à 07h30 BASSAM et
MANSOUR AL BARRAWI , 35 et 30 ans, et OLAYAN AL QUDAIRI, 25 ans, agriculteurs,
sont arrêtés. . Aucun motif avancé. Destination inconnue
Quant au poste frontalier dErez il a été ré ouvert aux travailleurs palestiniens
dimanche 2 novembre
après avoir été fermé pendant un mois complet.
Les conditions de passage sont telles que seuls 6.480 ouvriers ont été autorisés à
se rendre en Israël depuis la réouverture. Ils doivent avoir plus de 35 ans,
être marié, avoir des enfants, être en possession dune carte magnétique et
dun permis de travail valide. Ces conditions drastiques ne font que
détériorer encore plus les conditions économiques mises en lumière par l
augmentation rapide de la pauvreté due au chômage.
Le passage des produits palestiniens au poste frontalier de Al Mentar a encore été
rendu plus difficile.
L'AIDE AUX PALESTINIENS EN MANQUE DE FINANCEMENT,
ALERTE LE CHEF DE L'UNRWA
(agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens)
New York, Nov 4 - 2003 6:00PM
En raison des réponses insuffisantes aux appels de fonds, des coupes sombres ont
dû être effectuées dans les programmes d'assistance destinés aux Palestiniens vivant en
Cisjordanie et à Gaza dont 60% vivent pourtant en dessous du seuil de pauvreté, a indiqué
aujourd'hui le chef de la principale agence de l'ONU d'aide aux réfugiés de Palestine.
Malgré un taux de malnutrition s'élevant à 25% à Gaza et un taux pratiquement aussi
élevé en Cisjordanie, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés
de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) a dû réduire ses distributions alimentaires,
a indiqué aujourd'hui, lors d'un point à la presse, le chef de l'UNRWA, le Commissaire
général Peter Hansen.
L'agence n'a pu fournir que 228 logements aux 12 700 personnes transformées en
sans-abris par les démolitions israéliennes et le montant de son aide médicale s'est
limitée à 750 000 dollars sur les 2,7 millions correspondant aux besoins.
Même si l'UNRWA a enregistré un niveau de contributions supérieur à celui d'autres programmes,
l'agence « sera encore moins en mesure d'alléger les souffrances entraînés par la violence »
exercée à l'encontre des réfugiés palestiniens dans la région si de nouveaux financements
ne se concrétisent pas, a déclaré M. Hansen.
Pour plus d'information <http://www.un.org/french/newscentre/>
UN SONDAGE FAIT EN PALESTINE :
L'OPINION DES PALESTINIENS SUR LEURS DIGIGEANTS,LES USA ET L'INTIFADA