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Comment j'ai tué jacques chirac

avec une sucette fraise-banane-cassis

 

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J'ose enfin, après des années, écrire ce récit qui peut paraître fou. Ce que je raconte là est la stricte vérité. Les journaux d'alors ont noyé le poisson: c'était leur rôle mais, maintenant que je suis vieux et que les verres de feu mon maître me sont indispensables pour écrire ces lignes, je ne peux plus passer sous silence le seul de mes actes du passé que je revois encore avec clarté... Pour que je ne raconte pas ce récit, on m'a baillonné, enfermé, drogué, torturé, poussé au suicide. Pour m'en sortir, j'ai dû être lâche. Il y a peu de personnes que je n'ai pas trahi. Qu'importe. La seule évocation de ce fameux soir efface tout.

 

J'avais décidé cette après midi-là d'aller me promener dans le jardin de mon père. Les fleurs étaient belles en ce jour. Je voulais vérifier cette véprée si les plis de la rose pourprée n'étaient pas fannés. Hélas, je vis comme en peu d'espace elle avait laissé là choir ses beautés. Abattu, dépité et déprimé, je partis à la dérive, au gré des femmes et des fleurs. Je rencontrais un colonel, qui me léchait les bottes en espérant de ma part une caresse inattendue ou une sucette anisée. Je le chassais assez prestement d'un coup de pied dans un revers de médaille, en lui crachant au visage. C'est alors que, cornegidouille ! Un bâton immense me tomba dessus. C'était une sucette fraise-banane-cassis, de la marque Komi, à déguster longtemps.

C'est alors que je rencontrais monsieur chirac. Je n'avais aucune idée de sa position, ce que nous permis d'engager la conversation. Il revenait de Damas, où il avait fait bon séjour malgré quelques désagréments sur le chemin. Il me parlait de crapauds, vermines et maladies. Je lui répondais tremblement de terre, feu et météores. Il enchainait alors sur l'alchimie des jours, et se permettait même de philosopher sur les pierres. Je me laissais alors convaincre qu'il y avait de l'or dans son pouvoir suprème.

C'est alors que tout se précipita. Il me demanda s'il pouvait goûter ma sucette. Sans arrière pensée, je la lui tendis. Il essaya une première fois de l'avaler toute entière, mais n'y parvint pas. Etonné, il s'enfla, se gonfla, ouvrit une large bouche, et faillit s'étrangler. Je tentais de le raisonner, mais il n'entendait rien. Il voulait gober ma friandise. Alors, il ouvrit, un four à pain, une bouche de métro, un véritable trou noir ... et il explosa.

Un chien policier trainant un inspecteur en laisse ne tarda pas à être sur les lieux. Après m'avoir aboyé dessus, l'inspecteur m'arrêta.