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La nature comme attraction

de Kapitalistic Park

Ou manuel de transformation des régions pauvres en zones touristiques

 


Avertissement :

Dans ce texte uniquement, le mot "nature" désigne la nature des écolos, dont les frontières sont les habitations et aménagements humains. En aucun cas, elle ne désigne une tour de 30 étages en Seine Saint-Denis.

 

 

1) Préparation de la zone touristique

Il convient d'abord de choisir une région pauvre, défavorisée par des contraintes physiques. Les habitants ne doivent pas, dans une grande majorité, avoir accès au confort et aux facilités du citadin moyen. Le chômage doit y être important, et c'est pour celà qu'il faut qu'il y ait eu peu d'exode rural, ou que la région soit suffisament peuplée.

Une fois cette région choisie et délimitée, construire un ou deux hôtels qui tourneront les premiers temps à perte. Puis organiser une campagne de presse sur deux points: à l'intérieur de la région-même, sur le chômage, et à l'extérieur, placer quelques reportages sur le côté "sauvage" et "pittoresque" de la région (tous les défauts de la région, dans cette campagne de presse, doivent être présentés comme des qualités). Les voyages organisés type randonnée et visite guidée vont s'organiser, pouvant s'appuyer en cas de nécessité sur les hébergements installés précédemment.

2) Les autochtones (ou indigènes) mordent à l'hameçon

Les hôtel qui se construisent sur le tourisme naissant ne doivent embaucher que des gens du lieu. Le bouche à oreilles va vite agir: comme les touristes apportent des sous, en très peu de temps, on verra les premiers hôtels dont les propriétaires seront de la région. Le tourisme s'intensifiant, le nombre de ces hôtels grandira. Les autres branches d'activités seront dénigrées par les gens du lieu, préférant se nourrir de la manne touristique.

3) là où le piège se referme

La vie va devenir de plus en plus chère, obligeant les gens du lieu à gagner toujours plus. La hausse du coût de la vie est liée directement à l'apport des touristes, pouvant payer plus de marchandises plus cher. Les anciens métiers de gagne-misère vont disparaître, remplacés par de nouveaux: balayeur, femme de chambre, photographe itinérant ...

Une fois que toute l'économie sera dirigée vers le tourisme, les habitants du lieu seront prets à tout accepter pour garder les touristes : autoroutes, stations de skis, barrages et centrales hydroélectriques, constructions anarchiques ...

 

NOTE : LE LECTEUR ATTENTIF AURA REMARQUE L'ABONDANCE DES MOTS DESIGNANT LA NATURE DANS CE TEXTE .