HISTOIRE

Après les conquêtes de César, lorsque les Romains restés maîtres du pays, eurent défriché la plus grande partie des bois qui le couvraient, ils commencèrent, avant de s'occuper de la culture définitive du sol, par examiner si telle ou telle partie de ce sol n'était pas plus favorable à la production du froment qu'a celle des pois, fèves, orges ou avoines, à la plantation de telle espèce de bois, système que suivent encore de nos jours dans leurs grandes entreprises de colonisations agricoles, les cultivateurs anglais et les planteurs américains. Le territoire du Favril parait avoir été consacré dans l'origine à la culture des faveroliés ou petite fèves, Faberoloe. Aux calendes ou premier jour de juin " Fabarioe calendoe " les Romains offraient aux Dieux des fèves nouvelles, et l'on en faisait des gâteaux fort recherchés. Au Moyen Age, on appelait Fabaria ou Faveria un champ planté de fèves, et le mot Fabarium désignait l'impôt sur ce légume. Le Faberoloe primitif et ses dérivés Faberolioe, Faverolioe, faverolioe, ont formé les noms que ce lieu porte dans les chartes du Moyen Age : Faverillum - Faveriliacum - Favrilia - Faveriacum - Faverilium, qui sont devenus dans notre langue le Faber, le Faveril, le Favril.

Cette commune est située à gauche de l'ancienne romaine secondaire, de Chartres à Bayeux, par Séez connue dans le pays sous le nom de chemin de César direction du sud-est au Nord-Ouest peut encore être suivit sauf quelques interruptions, jusqu'à Rémalard.

Le Favril se trouve à 10 Kilomètres de Courville, chef-lieu de canton, à 3 Kilomètres de Pontgoin, bureau de poste, et à 26 Kilomètres de Chartres. Son territoire est limité par ceux des communes suivantes ; au nord, Pontgoin ; A l'est, Landelles et Chuisnes ; au sud la forêt de Champrond ; à l'ouest, la forêt de Montécôt est traversée de l'est à l'ouest par le chemin de fer de Paris à Rennes et à Brest, et par la route départementale * de Chartres au Mans.

Nous avons dit qu'avant la révolution de 1789, le domaine de la rivière qui dépend aujourd'hui de Pontgoin, faisait partie du Favril : la rivière d'Eure séparait les paroisses. En 1793, le maire du Favril crut devoir * * ce que la puissance féodale avait détruit ; il restit que la rivière à Pontgoin, en prenant pour nouvelles limite le chemin de César pour une partie, et, pour l'autre, la route départementale.

En 1670-1721, " le hameau du Favril, dépendant de la baronie de Ponton-Grue, appartenait à Mm. D'Alligre, conseiller d'Etat ; il y avait haute et basse justice relevant à courville. "

Un état dressé en 1777 pour la perception des tailles dans les paroisses de l'Election de Chartres, nous fournîmes d'autres renseignements :

"Saint-Pierre du Favril et la Forest. Seigneur, M. le premier président d'Alligre ; 5 lieues sur la rivière ; 194 feux ; 1400 septiers de terre 2000 arpents de bois ; 60 arpens de prés ; 1 moulin. "

La matrice cadastrale du Favril, dressée en 1831, nous donne la contenance territoriale de cette commune, ainsi qu'il suit :

 

Hectares

Ares

Centiares

Bois 691 29 30
Chenevrieres 4 16 50
Jardins 15 87 70
Landes, friches, bruyères 12 70 40
Mares 1 10 05
Pâtures 30 67 90
Pièces d'eau   3 40
Terrains plantes 3 13 90
Terres labourables 938 4 35
Vergers   13 15
Superficie des propriétés bâties (240 maisons ) 9 53 25
       

Total

1775 70 35

 

" Pays ondulé et boisé. Point de cours d'eau. Terrains siliceux ; couche végétale peu épaisse et reposant sur un sous-sol pierreux, espèce de tuf, connu par les cultivateurs sous le nom de grison. Près hauts d'assez bonne qualité. Arbres à cidre. Les bois de Champrond et la forêt de montécot qui appartient à l'Etat. "

SEIGNEURS DU FAVRIL

Les premiers seigneurs du Favril ne nous sont pas connus ; nous voyons seulement qu'au 12è siècles Gislebert de Brou voulut contester aux moines de Saint-Romain de Brou la possession de leur terre du Favril  " de terra Favrilium " et de deux arpents de terre qu'ils avaient au Tremblay ; Mais il se désista de ses prétentions et leur donna toute satisfaction à cet égard.

Ces moines devenus paisibles possesseurs de leur terre du Favril, y fondèrent un petit monastère que mentionne une charte de 1239 " monasterium de Faveriliaco. "

Au 13e siècle, le Favril faisait de la seigneurie du chapitre e Chartres appelée la seigneurie des 17 villes franches, dont le chef-lieu était à Augonville, village de la commune de Montboissier, canton de Bonneval, et qui comprenait : Augonville, Montboissier, le Charmol-Gontier, Plainville, la Varenne, Vovette, Brèhainville, le Bois-Thiboust, Carouge, Charpinte, le Favril, Saint-Cheron-les-Chartres, Auconville, Rouvres et Sandarville.

Au 17e siècle, la seigneurie du Favril était possède par la famille de Courtalain à laquelle succéda celle des Alligre ; c'est ce que constatent différents extraits des registres de l'état-civil que nous allons rapporter.

1634 Un acte du 9 février désigne comme " parein messire Nicolas d'Haligre, conseiller et aumônier du Roy, abbé de Saint-Evroulph ; la mareine fut damoiselle Suzanne de la Chaussée, épouse de Claude de Courtalain, escuyer *** du Favril ".

1646 Nous trouvons "  nobles personnes messire Charles d'Aligre, abbé de Saint-Rittier, et damoiselle Françoise d'Alligre, frère et sœur, parin et marraine, enfants de haut et puissant seigneur Estienne d'Alligre, conseiller ordinaire du Roy, en ses Conseils d'Etat et d'Election et de ses finances, seigneur du Favril, Boislandry, la rivière et autres lieux.

1650  Baptême de "  Charlotte, fille de feu honnête personne maître Chrépin Doulay, docteur en médecine et de honnête femme Marguerite Depardieu... Le parrain vénérable et discrète personne messire Jean Leroy, prèsbytre bachelier en droit canon et curé de Billançelles ; la mareine noble femme Susanne de la Chaussée, feme de feu noble homme Charles de Courtalain, escuyer, seigneur du Favril. "

1652 Un autre acte de baptême mentionne comme parrain honorable homme Jean Michel, receveur de la Forest ; la marraine fut damoiselle Charlotte de Courtallin, fille du défunt Charles de Courtallain, écuyer, sieur de Fains. "

1664 " Charles de Bouillé, écuyer, sieur de Longbuisson, et Jacqueline, fille du défunt Claude de Courtalain, écuyer, sieur du Favril, épousa damoiselle Susanne de la Chaussée ; en la présence du haut et puissant seigneur Charles de Fugères, chevalier, maître de camp de la cavalerie de France ; François de Fugères, écuyer, Charles de Moucheron, écuyer, seigneur de Chantierry. "

1665 " Louis-Anne de Beaulieu, écuyer, seigneur de Rochefort, fils du défunt Charles de Beaulieu et de damoiselle Anne Escuyer, fut marié à damoiselle Charlotte de Courtalain, fille du défunt Claude de Courtalain, escuyer, seigneur du Favril, et de damoiselle Susanne de la Chausée en présence de Gabriel d'Escauville, escuyer, seigneur de Boutigny, Octave de Beaulieu, escuyer, seigneur de Rochefort, frère de l'époux, François de Bullon, escuyer, seigneur des Boussardières, Pierre Lescuyer, escuyer, seigneur de la Papautière. "

1695 " Jean Estienne, fils de Noël Tricheur, receveur du Favril, eut pour parrain vénérable et discret Maître Jean Goujeaon, presbyte, curé de ce lieu, pour marraine damoiselle Françoise-Madeleine d'Aligre, fille de haut et puissant seigneur messire Etienne d'Aligre, chevalier, conseiller du Roy en tous ses conseils et d'honneur en son parlement de Paris, maître des requêtes ordinaires de son hostel, seigneur de la rivière, la Forest, Climas, le Favril et autres lieux ; et de haute et puissante dame Madeleine le Pelletier, ses père et mère. "

1700 " Estienne François fils de maître Louis Boucher, greffier au siège de la Forest, et receveur de la rivière, eut pour parrain Estienne d'Aligre, sieur du Favril, et pour marraine damoiselle Françoise-Madeleine d'Aligre, tous deux enfants de haut et puissant seigneur messire Estienne d'Aligre, chevalier, etc. ... comme ci-dessus. "

1719 " Baptême de Jean, fils de maître Pierre Lecomte, bailly de la Forest et du Favril : le parrain fut messire Jean Flambard, sieur des Boussardières, la marraine dame Geneviève Desbonnes, épouse de maître Louis-Clouet Des Perruches.

Nous trouvons en 1731 Pierre-Charles Clouet, des Perruches, l'un des deux cents chevaux légers de la garde ordinaire du Roy, fils du défunt sieur Louis Clouet des Perruches, et de dame Geneviève-Renée Desbonnes. Il servit de parrain au fils de Julien Guérin, receveur de la Rivière, la marraine fut damoiselle Barbe Leconte, fille de maître Pierre Leconte, avocat au parlement, baillif du Favril, la Forest et autres lieux.

Pierre-Charles Clouet épousa en 1742 damoiselle Madeleine-Catherine Descorches, de torsay, fille de messire Pierre-Alexandre Descorches, escuyer, sieur de Boutigny, et de la défunte Marie-Anne Trousseau...

Un acte de baptême de 1743 mentionne aussi Pierre-Alexandre Descorches, escuyer, et dame Françoise Fourbert, leur fils eut pour parrain messire Mathias de la fayel, sieur du Breuil, et pour marraine damoiselle Marie'Louise Descorches, fille de feu messire Gilles Descorches, escuyer.

1720 Etienne-Claude Pierre, fils de Pierre Cerceau, garde de M. le Président d'Aligre, eut pour parrain messire Etienne-Claude d'Aligre, chevallier, conseiller du Roy en ses conseils et en sa cour de parlement, commissaire aux requêtes du palais ; et pour marraine haute et puissante dame Mmme Madeleine-Catherine de Boyvin de Bonnetor, épouse de haut et puissant seigneur messire Etienne d'Aligre, chevallier, seigneur de la rivière, le Favril, la Forest, etc...

1723 Baptême de Charles, fils de maître Pierre Lecomte, bailly du Faveril et la Forest, le parrain a été Philippe Bernier, docteur en médecine, et fils de maître Philippe Bernier, avocat au parlement ; la marraine damoiselle Marie Madeleine Lucas, épouse de maître Pierre Charles Guillet, conseiller du Roy, garde marteau en sa maîtrise des Eaux et Forest de Champrond et de Châteauneuf.

1728 Marie-Adelaïde Denise, fille de Pierre Cerceau, garde-chasse des seigneuries du Faveril et la Forest, et de Denise Leroux, a eu pour parrain messire Nicolas-François du Buisson, chevalier, seigneur de Blainville, Saint-Hilaire-des-Noyers et autres lieux ; pour marraine haute et puissante dame Mme Marie-Louise Adelaïde de Durey, épouse de haut et puissant seigneur messire Etienne-Claude d'Aligre, chevalier, seigneur de la rivière, le Favril, la Forest, Jaudrais et autres lieux, conseiller du Roy en tous ses conseils, président du parlement de Paris.

Naguère encore on voyait sur la place publique du Favril une grosse pierre brute à peu près oblongue, c'était le lieu où se rendait la justice seigneuriale. Celui qui remplissait les fonctions de juge, appuyait le pied droit sur cette pierre et dans cette position, il jugeait publiquement les affaires qu'on lui présentait. Ce monolithe, rappelant le souvenir du passé, a été enfoui en décembre 1856, pour faciliter le nivellement de la place opéré au commencement de l'année 1857.

Vers la seconde moitié du 15ème siècle, le seigneur de la place dit transférer les audiences à son château dans un bâtiment qu'il fît construire exprès. Le chancelier d'Aligre reporta les audiences au village de la Hallière dans une maison qui lui appartenait ; il fournissait trois cordes de bois par an pour le chauffage des employés.

EGLISE DU FAVRIL

Un pouillé du diocèse de Chartres, dressé vers la seconde moitié du 13ème siècle, mentionne dans le doyenné de Courville, l'église paroissiale du Favril - Faverilium ayant pour patron Saint-Pierre, le curé, à la nomination de l'Évêque, comptait 56 paroissiens et 15 livres de revenu. Mais ce n'était, à proprement parler, qu'une chapelle qui suffisait au petit nombre des habitants de sa circonscription. Les hameaux circonvoisins avaient à leur disposition, pour l'exercice du culte, deux autres chapelles situées chacune à 2 Kilomètres de la première : l'une au hameau de Clémas, sous l'invocation de Saint-Michel ; l'autre dans le bois de la Plesse, près du château, sous l'invocation de Saint-Jean de la Forêt.

En 1586, la chapelle Saint-Pierre fit refaite ou agrandie et en 1771, on n'y ajouta une nef avec les débris de la chapelle de Clémas. Différentes dates en consacrent le souvenir. L'entrait au-dessus du maître-autel porte " Maistre Macé Hurtault, curé de Saint-Pierre du Favril 1586 " et celui qui est au-dessus du Christ : M. Garnier et L. Gaillard 1586 " sur l'entrait adossé qu lambris de la nef on lit :  " Rauberd à Putel. M. Paris, curé 1771. "

Cette église, située à l 'extrémité orientale de la commune, est construite en maçonnerie de cailloux et couverte en tuillers. Les contreforts sont en grison du pays. Sa trop grande longueur comparée à sa largeur en rend l'aspect disgracieux. En voici les dimensions : la nef est divisée en deux parties dont la première a 15 m. de long sur 7 m.80 de large, la seconde partie, longue de 3 m.56, a 9 m.90 de large, le chœur a 5 m.80 de largeur et 9 m.90 de longueur, et 9 m.90 dans la partie qui fait suite au chœur. La sacristie, construite en hors-d'œuvre au sud, forme un carré de 4 m.20. Le tambour ou chapiteau qui précède l'entrée de l'église, à l'ouest a 5 m.85 de longueur sur 4 m.87 de largueur.

La voûte en bois et de forme ogivale, a 9 m.30 d'élévation pour la partie de la nef et 11 m. pour celle du chœur. L'intérieur est éclairé par sept fenêtres dont deux de forme ogivale ayant 2 m. de large sur 4 m. de haut, et cinq de forme plein-cintre ayant 70 m. de largueur sur 1 m.45 de hauteur. Toutes ces fenêtres sont en verres blancs.

Un petit clocher octogone et surmonté d'une croix en fer est construit en bois et couvert en ardoises ; il est établi sur le toit de l'église à peu de distance du pignon ouest : on y accède par une échelle en bois placée à l'intérieur de la nef. Ce clocher renferme deux cloches sur chacune desquelles sont gravées les images de Saint-Pierre et du Christ accompagnés de deux Madeleines.

Sur la grosse on lit :  " L'an 1810, j'ai été bénite et nommée Pierre Joseph Marie par M. Joseph-Yves Edmond Ollivier, curé de cette paroisse, et par dame Marie-Christine Lusurier épouse de M. Jacques-Denis Bréand. MM. Louis Fournier maire ; Louis-Alexandre Perret, adjoint Paul Lagoielle, Mer Louis Leroy Fber. "

La petite porte cette inscription : " L'an 1810, j'ai été bénite par M. Ollivier, curé, et nommée Marie-Louise par Louis-André Fournier, fils du maire, et par Marie-Louise Perret, fille de l'adjoint. M. Etienne Jean François Charles d'Aligre et demoiselle de Pont-Carré, son épouse bienfaiteurs. "

Cette dernière cloche a remplace celle qui avait été fondue en 1765, et que le creuset révolutionnaire a converti en monnaie, comme tant d'autres : "  L'an 1765. Le 19 décembre, nous avons béni la seconde cloche de cette paroisse sous le nom d'Etienne Françoise Madeleine ; qui a eu pour parrain et marraine très haut et très puissant seigneur Mgr Etienne François d'Aligre, chevalier, comte de Maran, seigneur de la rivière, le Favril et la Forêt, du Plessis, de Jaudrais, la Lande, Boislandri, Fretigni et autres lieux, conseiller du Roi en tous ses conseils et second président du parlement, et Mme Françoise Madeleine Talon, son épouse. "

La décoration de l'église n'offre rien qui soit digne d'intérêt ; mais on pourrait, disent les anciens, retrouver sous le badigeonnage des murs, les figures des douze apôtres et les armoiries de la famille d'Aligre.

Nous devons mentionner aussi un tombeau en marbre noir, entouré par une grille de fer et surmontée d'une statue ou renommée en marbre blanc. Sur des plateaux sont représentées les figures des deux personnes qui y sont inhumées. De chaque côté est placée une petite colonne terminée par une boule sur laquelle il y a un cupidon. On y lit cette inscription : " Etienne d'Aligre, chancelier de France, mort le 11 octobre 1635 et Elisabeth le Chapellier, son épouse, morte le 4 octobre 1634. "

Mais ce ne sont pas les seuls privilégiés qui aient été inhumés dans l'église ; les registres de l'état civil nous fournissent encore d'autres noms.

1663 " Maître Pierre Giroust, presbyte, vicaire d'orrouer. "

1702 " Le 21 septembre, a été inhumée dans l'église du dit lieu haute et puissante dame Marie-Madeleine le Peletier, épouse de haut et puissant seigneur messire Etienne d'Aligre, chevalier, conseiller du Roy en tous ses conseils, président à mortier et seigneur du dit Faveril, La Forest, Clemas et autres lieux, âgée de 32 ans ou environ...

1707 Le 17eme jour du mois d'août, a êtes inhume dans cette église, devant l'autel consacre à la vierge, le corps de maître Claude de Grenet, escuyer, sieur de Chastillon, ancien lieutenant-colonel du régiment d'Albigeois, age d'environ 50 ans, ayant été trouve mort dans la paroisse de Landelle, de plusieurs coup de fusil.

1744 Gabriel Le Logeais, vicaire de cette paroisse.

1745 Pierre Carpentier, cure de la paroisse.

1747 Francoys Boivin, cure

1786 Jean-Andre Paris, cure

Vers 1817, en réparant l'église, on a découvert deux caveaux dans lesquels on déposait les corps des personnes riches ou de marques. Le dernier qui y fut inhume en 1745, etait un nomme Brebion, fermier de la Hussonniere, hameau de la commune du favril.

Par son testament du 1er mai 1721, M.d'Aligne avait donne : 1° un logement pour un vicaire avec affectation de300 livres de rente ; 2° une maison pour recevoir les malades indigents ; 3° 400 livres de rente pour la fabrique. Ces rentes sont aujourd'hui abolies. Le vicariat qui appartient actuellement a la fabrique, est converti en auberge. A ce sujet, les annales du Favril ont enregistre un souvenir des mauvais jours :

En 1793, le jour de Saint-Pierre, fête patronale quelques citoyens mal intentionnés allèrent cherche le vicaire et le forcèrent de danser avec sa servante. Le malheureux ecclésiastique ne fut pas plutôt libre qu'il disparut et quitta la commune.

POPULATION

Les registres de l'etat-civil du Favril, dont nous avons donné différents extraits, datent de 1645.

Aux XIII e siècle, le nombre des paroissiens n'etait que de 56.

En 1738, on y comptait 350 communiants
En 1777, il y avait 194 feux, soit 582 Habitants
En 1816 837
En 1836 767
En 1856 698
En 1866 679
En 1872 648

La population du Favril est dissémine dans 45 hameaux ou écarts, dont la plupart, enclaves dans les forets de Champrond et de Montecot, n'offrent que peu d'intérêt au point de vue historique.

 

Maisons

Ménages

Habitants

Favril (le) 13 15 37
Barrerie (la) 3 3 8
Beaufrerie (la) 5 6 23
Bel-air 3 3 8
Bigannerie (la) 3 3 5
Bois-des-Dames (le) 1 1 4
Boulay (le) 13 15 41
Boubier (le) 1 1 9
Buisson (le) 9 9 24
Charme (le) 1 1 3
Chene-aux-Mouches (le) 1 1 1
Chene-Mariette (le) 1 1 3
Chesnay (le) 4 4 17
Clemas 1 1 3
Clos-Renault (le) 1 1 5
Cornets (les) 8 8 15
Cottin (la) 5 5 12
Croix-Blanche (la) 7 7 19
Crocq (le) 16 17 52
Danetterie (la) 9 9 20
Duerie (la) 6 8 20
Dunemerie 17 17 53
Fontenelle (la) 25 26 57
Fosse-à-l'ane (la) 2 2 8
Halliere (la) 7 8 20
Haut-poirier (le) 1 1 4
Hussonniere (la) 9 9 28
Longs-Champs (les) 2 3 5
Maurerie (la) 2 2 10
Mon-Jardin 12 13 30
Oie-Verte (l') 1 1 4
Pavillon (le) 1 1 6
Perche (la) 1 1 2
Petit-Clos (le) 1 2 3
Pissoterie (la) 4 4 11
Planche-aux-Chiens (la) 1 1 6
Plesse-Gouville (la) 1 1 6
Poquette (la) 1 1 5
Raclette (la) 1 2 7
Rousseliere (la) 1 1 7
Tartre (le) 9 9 25
Tuilerie (la) 2 2 8
Tuilerie-aux-Merciers (la) 4 4 10
Vielle-Maison (la) 2 4 8
Villeneuve (la) 11 11 23
Visagerie (la) 4 4 6
       

Total

220 237 648

HAMEAUX ET ECARTS

I.- bannerie (la), ce hameau situe à 3 kilomètres du Favril doit sans doute son nom a l'un des propriétaires de cette ancienne villa, appelé Barrier. Peut-Être aussi faut-il lui assigner une autre origine et lui donner pour étymologie le Barra qui désignait une barrière, une clôture, et, par extension, une enceinte formée par des barreaux, des pieux, des palissades, des obstacles quelconques au libre passage. -En celtique, le mot bar ou barr signifie branche - Barren, pluriel Barrenou ( barre, pièce de bois, levier, gaule) - Barrena, barrer, fermer avec des barres, des pièces de bois, des lices.

II.- Beaufrerie (la), Hameau situe à 4 kilomètres du Favril, doit sans doute aussi son nom a l'un de ses fondateurs ou habitants appelle Beaufre.

III.- Bel-Air , ce hameaux situe à 500 mètres du Favril, est appelé Crux defuncti Guillelmi de Bellou en 1197 et la Croix-de Bel-Air en 1750. Bel-Air est évidemment ici une altération de la forme primitive, le vrai nom de ce hameau serait La Croix-de-Bellou.

Lorsque les premiers apôtres vinrent prêcher l'évangile dans nos contrées, lorsque les moines élevèrent leurs chapelles, leurs abbayes, leurs monastères, leurs ermitages, ils plantèrent des croix remarquables comme signes de la victoire qu'ils remportaient sur le paganisme et de la possession qu'ils prenaient du territoire au nom de la religion civilisatrice des hommes et des mœurs. On en trouve un très grand nombre dans l'Eure et Loir vingt hameaux portent ce nom seul ou joint a d'autres qui rappellent un fait, un évènement ou le nom du donateur.

IV.- Biannerie (la) Hameau situe à 1 680 mètres du Favril. Son nom primitif doit être La Biguarrie, qui désignait, au moyen age, l'office du Bigre ou de garde forestier Bigarrius celui principalement qui avait le droit de recueillir les essaims des abeilles. On appelait Bigrerie le lieu ou on tenait les mouches a miel. Ce lieu est aussi appelé La Viganerie. Si ce nom a précède l'autre, il indiquerait que c'etait la résidence du Viguier charge de la justice sous la seconde race et dont l'office s'appelait vicaire ou viguerie vigaria ?

V. Bois-Des-Dames(le). Maison forestière, isolée, situe à 4 kilomètres du chef-lieu.

VI. Boulay (le). Hameau situe à 3 kilomètres du Favril, est appelé Booletum en 1115.

Au Moyen-Age, les mots Booletum; Boletum désignaient un camp inculte, couvert de bruyères ; booleyum, un lieu plante de bouleaux (Locus Betulis Consitus) appele aussi Bolaie (Boulaya Betula), Bool, Boul, Bouleau.

VII. Bourbier (le). Maison de garde (foret de montecot) située à 5 kilomètres du Favril.

VIII. Buisson (le). Ce lieu, situe à 250 mètres du Favril, est appelé Le Buisson-Lothon, en 1684.

IX. Charme (le). Maison isolée appelée aussi Le Petit-Charme, située à 2 kilomètres du Favril.

X. Chene-aux-Mouches (le). Maison isolée, que mentionne pour la première fois le recensement de 1872.

XI. Chene-Marinette (le). Cette ferme a du son nom a l'un décès arbres si chers aux druides et dont nous possédons un des spécimens remarquables dans l'Eure et Loir. Les Chênes etaient autrefois plus communs dans nos contrées ; ussi nous comptons 51 localites qui portent ce nom ou en sont derives ; Le Chene-Marinette est cite en 1566, dans le chartrier de la foret de Champrond dont une partie s'etend sur la commune du Favril.

XII. Chesnay (le). Ce hameau situe à 1 kilomètre au nord du Favril, sur le bord de la grande route, est mentionne sous le nom de Chesnaium, en 1228. Son origine est la même que celui du chêne et indique un lieu plante ou couvert de ces arbres. "Chesnetum in veteri catalogue id est Quercetum, vulgo Le Chhesnay, quod idem est ac La Chesnaye, a quercu, quam Galli Casnum olim vocaverunt, dein Chisnum ac Chesnum" Gaufrid et Guillaume de Chesney figurent dans la charte du XIIIe siècles, au nombre des témoins de la donation faite aux Lépreux de Baulieu par Thomas du Coudray: Testibus... Gaufrido de Chesnoi, Guillelmo de Chesnoi.

XIII. Clemas. Ce hameau, situé à 2 kilomètres du Favril, est appelé dans les chartes du Moyen-Age Climat, Clymas, Climas. Vers 1120, Yves, seigneur de Courville, entre autres libéralités qu'il fit aux moines de Thiron, donna aux religieux qui demeuraient à Climart toute sa terre telle qu'elle etait limitée par le ruisseau et les fosses jusqu'a la foret : Quibusdam vero fartribus eorum apud Climart commorantibus totam terram sicut rivus et fossata eam dividunt usque ad forestam.1168. Une charte de Thibault, comte de Blois, porte que Gautier de Friaize avait donne en aumône aux Lépreux de Beaulieu le fonds et la superficie de Bois-de-Leugenes a Climart, qu'il tenait en fief de Guillaume de Vieux-Pont (Nemus de Llugus quod est apud Climart et terram in qua nemus predictum est, ce qui confirme par ledit Guillaume, seigneur...féodal et par ledit Thibault lui-même comme seigneur suzerain. Yves de Vieux-Pont, seigneur de Courville, confirma cette donation en 1242. Le bois que nous venons de citer porte encore d'autres appellations dans le Cartulaire de Baulieu : Nemus de Dilugiis apud Climart ultra Curvamvillam. boys-de-clymas, en 1168 ; Boys-aux-Malades en 1469 ; Bois-du-Favril, en 1760. Nous avons vu que messire Etienne d'Alligre etait seigneur de Climas, en 1695, et que la Chapelle de Clemars, fut démolie en 1771 pour agrandir l'église paroissiale du Favril.

XIV. Clos-Renault (le). Ferme située a 3 kilomètres du Favril. Ce lieu est appèle Le Clos en 1678. Au moyen-Age, les mots Clusus, Clusum (le clos) désignaient un lieu ferme de murs ou de haies, d'où Closerie (Clausa), Clausaria), ferme, metairie, et Closier (Closarius), colonne partiaire, fermier, métayer.

XV. Cornets (les). Hameau situe a 2 kilomètres du Favril. Son territoire place sur la lisière de la de la forêt de montécot, a conserve la forme indiquee par son nom Cornetum (Coin, Angle, Extrémité). Le mot Corneria (la Corniere) a la meme signification.

XVI. Cottin (la). Les recensements antérieurs a 1866 ne mentionnent pas ce hameau qui compte cinq maisons et douze habitants.

XVII. Crocq(le). Hameau situe a 2 kilomètres au sud du Favril, et l'un des plus importants de cette commune. Ce lieu appèle dans l'origine La villa des Arsix, et Le Croc en 1644, comprenait le monastère du Favril dans les dépendances. En 1239, les moines de Chuisnes eurent une contestation avec Yves de Vieux-Pont, seigneur de Courville au sujet de plusieurs terres situes dans les environs du monastère du Favril circa monasterium de Faveriliuco, et d'un hebergement avec une pièce de terre joignant les premières dans la Villa des Arsix. La cause fut portée devant le bailli du roi a Verneuil; Yves renonça a ses prétentions sur lesdites terres que les moines possédaient de temps immémorial, et dont les limites furent reconnues ainsi qu'il suit : 1e vers Chuisnes, par les terres et les noues Quarrel, a commencer par la planche de Pinceon(ferme de le commune de Landelles), en s'étendant jusqu'au lieu appelé la Noue-Hrvin; 2e vers Pontgouin et vers la Foret, par un chemin venant de la Noue-Hervin, passant devant la villa des Arsix, jusqu'a une autre limite jouxte le chemin conduisant de la planche de Pinceon a la villa du Tertre (hameau de le commune du Favril), et de la revenant a la planche de Pinceon.

XVIII. Croix-Blanche(la). L'origine de ce hameau est sans doute la même que celle de la Croix-de-Bellou indiquee par nous au hameau de Bel-Air. Il est situe a 4 kilomètres du Favril sur la lisière de la foret de Montecot.

XIX. Dannetterie (la). Hameau situe a 4 kilomètres du Favril.

XX. Duerie (la). Hameau situe a 2 kilometres du Favril et au sud-est du Crocq. Les titres de la fabrique du Favril mentionnent La Durie en 1730. Son nom parait venir de Drueria(La Druerie) et indiquerait le lieu habite specialement par les feaux des seigneurs de la villa des Arsix ou du Crocq, appeles Drudi. Drueri est drudorum cæ tus. Peut-être aussi a-t-il pour etymologie, le mot Drus venu du celtique Derio (deru, dreu), qui tous les deux signifiaient Chen, arbre que les Druides avaient en grande vénération, parce qu'il portait le gui sacre dont ils faisaient usage dans leurs sacrifices. La situation de la Duerie près de la foret de Montecot, qui occupait anciennement tout ce territoire, vient a l'appui de notre hypothèse.

XXI. Dunemerie (la). Hameau important; situe a 3 kilomètres du Favril, entre Clemas et le Boulay; son nom parait avoir ete forme de la reunion des deux mots Duna (dune, colline,eminence) et Meria (merie, lieu où se payaient les droits de mairie).

XXII. Fontenelle (la). Village situe a 4 kilomètres du Favril, et au sud-ouest de la Beaufrerie. Ce lieu a retenu son nom d'origine fontenella par lequel, au moyen age, on désignait une petite fontaine Fonticulus.

XXIII. Fosse-a l'Ane (la). Petit hameau situe a 1 500 mètres du Favril.

XXIV. Halliere (la). Hameau situe a 1 kilomètre du Favril. Son nom parait avoir pour étymologie Hala (du mot allemand Hal) qui signifiait un lieu couvert de branches sèches appelées Hailles (locus contectus hallis, id est, ramalibus siccis). Le vieux mot Hallot (Halotus) désignait une saussaie, lieu plante de saules ou couvert de buissons. Le fief de la Halliere, qui porta le nom de village, etait possède, au XVIIIe siècles, par la famille de Bernard, comme nous l'apprennent les registres de l'etat-civil de Pontouin.

1735. Baptême de Pierre-Michel-Francois, ne du ligitime mariage de messire Guillaume de Bernard, écuyer, seigneur de la Halliere, et dame Louise-Elizabeth-Marguerite de Gastel, son épouse. Le parrain a été maître pierre Charpentier, cure du Favril: la marraine dame Francoise Alorge épouse de messire Michel du Hamel, chevalier, seigneur de Harou (ancien fief de la commune des ressuintes, où il y avait une verrerie en 1593), la Tasse-Ratel et la Ridollière.

1737. baptême de Louise-Marguerite-Genevieve, née du legitime mariage de messire Jean-Guillaume de Bernard, ecuyer, seigneur de la Halliere, et de dame Louise-Elizabeth-Marguerite de Gastel. Le parain a este messire Louis-Jean-Guillaume-François-Charles de Bernard, fils du pere et de la mere de l'enfant; la mareine damoiselle Renée-Genevieve de Gastel, fille de messire Macé-Pierre de Gastel, ecuyer, sieur de Beaurouvre (hameau de la commune de Blandainville), et de dame Renée du Thieulin. Le chancelier dd' Aligre, qui possedait une maison a la Hallière, y fit transporter la tenue des audiences qui avaient lieu auparavant dans le chateau de la Plesse dont nous parlerons plus loin. Cette disposition augmenta l'importance de la Hallière, qui la conserva jusqu'a la révolution de 1793. L'Estang de la Hallyère est mentionné en 1613. Pres du village il y avait autrefois un moulin-à-vent construit en pierre, appelé en 1300 moulin du Favril, qui rendait 30 setiers (ancienne mesure de capacité pour les grains et les liquides, de valeur très variables selon les régions (entre 150 et 300 Litres)) de farine au chapitre N-D de Chartres: "in molendino de Favrillo xxx sext." On lui donna le nom de Moulin de Saint-Pierre, sans doute parce qu'il appartenait alors a la fabrique ou à l'église Saint-Pierre du Favril. Il ne reste plus sur son emplacement qu'une pierre carrée pouvant contenir un demi mètre cube. Il a donné son nom au chantier sur lequel il etait bâti.

XXV. Haut-Poirier(le). Maison isolée.

XXVI. Hussonniere (la). Hameau situe a 2 kilometres du Favril, doit son nom a une famille du pays, nommée Husson, que mentionnent les actes de l'etat-civil:

1645. baptême de louys, fils de Noel Broust et Noelle Haye; il a eu pour parrain noble homme Louys Descourgeon, écuyer sieur de Veranvillier (ferme dans la commune de Crucey) pour marraine Madeleine Husson, femme de Nicolas le Senechal.

Nous avons vu qu'un Brebion, fermier de la Hussonniere, fut inhume dans l'église du Favril en 1745.

XXVII. Longs-Champs (les). Les recensements antérieurs à 1866 ne mentionnent pas ce hameau composé de deux maisons ayant cinq habitants.

XXVIII. Maurerie (la). Hameau que mentionne pour la première fois le recensement de 1872.

XXIX. Mon-Jardin. Cet écart, situé à 100 mètres du Favril, etait considère autrefois comme faisant partie de l'agglomération du chef-lieu.

XXX. Oie-Verte (l'). maison isolée située à 4 kilomètres du Favril.

XXXI. Pavillon (le). Cette ferme, appelée aussi Les Pacillons, etait jadis un lieu fortifié protégé par un donjon appèle pavillon qui en défendait l'entrée. ce bâtiment etait composé de plusieurs chambres qui renfermaient des munitions de guerre.

XXXII. Perche (le). Maison isolée que le recensement de 1866 mentionne pour la première

fois.

XXXIII. Petit-Clos(le). Maison isolée, située à 1 500 mètres du Favril.

XXXIV. Pissoterie (la). Hameau situé au sud de la Fosse-à-l'Ane, à 4 kilomètres du Favril.

XXXV. Plance-aux-Chiens (la). Ferme, située à 5 kilomètres du Favril, non loin de la rivière d'Eure. on trouve: le ru (ruisseau, petit bras d'une rivière) de la planche-aux-chiens, en 1507, la metairie de la Championnière autrement dit la Planche-aux-Chiens, est mentionnée dans le chartier de l'abbaye de Belhomert, en 1571. Jean Champion en etait propriétaire dés 1504.

En 1687, la maladrerie de Pontgouin possédait trois arpents de pres de la prairie de Belhomert, appelée la Planche-aux-Chiens(titre de l'hôtel-dieu de pontgouin).

XXXVI. Plesse-Gouville (la). Ferme, à 2 kilomètres du Favril.

Nous avons dit que les mots Plesse, Plessis et leurs congénères, indiquaient un lieu jadis fortifié. Les anciens titres mentionnent, en effet, le château de la Plesse qui fut détruit, comme ont la vu, au XV e siècles; il n'en reste plus que quelques pans de murs. Son emplacement, planté en bois de fôret, et entourè de fossè très profonds sur lesquels s'abaissait un pont levis pour permettre l'entrée du château. Ce lieu est nommè vulgairement la Butte-au-Diable, parce que, suivant la tradition, le Diable vient souvent y faire tapage.

XXXVII. Poquette (la). Ferme, à 4 Kilomètres du Favril, et au nord-ouest de L'oie-Verte.

XXXVIII. Raclette (la). Auberge, que le recensement de 1872 mentionne pour la première fois.

XXXIX. Rousselière (la). Ferme situé à 2 Kilomètres du Favril; on écrivait la Roussellière, en 1643.

XL. Tartre (le). Ancienne villa appelée le Terte au XII e siècles ( voir le Hameau du Crocq ), aujourd'hui Hameau situé à 500 mètres du Favril. La seigneurie du Tartre est mentionnée en 1585. Ce nom de Lieu est dérivé, par corruption de langage, tertrum ( Tertre; Colline, lieu plus élevé que les terrains environnants ). Ce mot, d'origine saxonne, signifie tantôt l'emplacement du château ou d'une forteresse, tantôt un lieu destiné aux funérailles. Employé dans ce dernier sens, il désigne le lieu de sepulture des guerriers, principalement de ceux qui avaient été tués à la guerre. Ont les inhumait, revetus de leur armure et entouré de leurs effets les plus précieux, sous des Tertres ou mondains plus ou moins élevé selon la qualité du défunt, sa puissance et le nombre de ses soldats ou de ses vassaux. Ces monuments avaient différents noms selon les peuples et les dialectes. Dans les îles Britanniques, ils ont conserve le nom de Barroxs, du mot Saxon Brig, couvrir, enterrer, on les appelle en Ecosse mout(motte); chez les Latins mercuriales ou Mercurii asservi; en France, tumuli, tombelles, tombel,(d'où tombe, tombeau), tertre, butte, motte, etc...

Ces éminences de terres rapportées, plus ou moins conique, plus ou moins affaissées par le laps du temps ou mutilées par la main des hommes, varient de 1 à 30 mètres d'élévation

XLI. Tuilerie (la). Ferme, situe à 2 kilomètres, doit son nom à une ancienne tuilerie qu'on avait établie dans ce lieu.

XLII. Tuilerie-aux-Merciers (la). Hameau situé à 6 kilomètres du Favril.

XLIII. Vielle-Maison. Hameau que mentionne pour la première fois le recensement de 1872.

XLIV. Villeneuve (la). Hameau situé à 4 kilomètres du Favril et appelé la Villeneufve en 1613.

XLV. Visagerie (la). Hameau voisin de l'Oie-Verte, et situé à 4 kilométres du Favril. Il portait autrefois le nom de la Vigannerie, berceau d'une famille appelée Vigan.