L’angoisse
Oh angoisse
Toi qui domine nos peurs
Et sali notre cœur
De guerre lasse
Tu n’aimes pas la chaleur
Et anéantis notre ardeur
Pénible et avilissante
Terrible et annihilante
De ta force destructrice
Puissante ennemie
Impure et réductrice
Désobligeante infamie
Boule de feu pétrifiante
Nuage de glace vitrifiant
Nausée incandescente
Ou dégout lancinant
Ton reflet d’animalité
Révèle la plus vile infamie
Chez l’homme et dans sa vie
Son cœur et son esprit
Manifestent toute leur nudité
Toi que je hais
Non en vain serais tu née
Pour nous apprendre notre humanité
Notre nature nous enseigner ?
Je ne sais
Si une chose cependant :
Vieillard adulte ou bien enfant
Nul ne mérite ici bas
D’entendre le son de ta voix
De vivre ta torture
De ressentir ta brûlure
De partager ta pourriture
Car tu es née pour mourir
Alors garde toi de nous détruire !
Quelques doutes dans un Océan de tristesse..
J'ai la tête qui va exploser
Je me sens écartelée de tout les cotés
Je suis en proie aux doutes
Je ne sais plus que penser
Mon coeur s'anime
Et mon amour se meurt
Je ne vois que l'abîme
Qui cherche à m'etouffer
Pourquoi est ce si difficile
D'emprunter cette voie ?
Pourquoi tout pousse au crime
Ici ou bien là bas ?
Je n'aime pas le pessimisme
Et les guerres de tranchées
Je ne crois pas que tout dans le monde
soit au diable voué
Je veux rire avec la ronde
Mais me sens bien étrangère
Qui sont mes soeurs, qui sont mes frères
Je me sens si orpheline !
Sans Père ni Mère
Sans personne qui me caline
J'ai besoin d'amour
Mais je n'ai que des rimes
Sauvage et assassine
Je n'ai à ce jour plus la force
De me battre toujours encore et encore
Car je suis à terre et je saigne
Quelqu'un pourtant a remarqué
Que j'étais en train de me noyer
Une main secourable il m'a tendu
Pour me hisser sur son radeau
Vais je réussir à grimper ?
Ou vais je le faire chavirer ?
Je n'en sais rien...
Je ne sais plus rien...
Susceptibilité
Reflet de grande sensibilité
Maladie de l’âme
Besoin d’Eternité
Image de nos larmes
Tu es bien lourde à porter
Me rend malheureux et prisonnier
Tu m’opresses et me confond
M’agresse et me morfond
Toi que je connais
Est bien malgré moi une
alliée
Tu n’aimes pas la paix
Et rouvres en vain mes plaies
Qui t’as donc donné vie ?
Es-tu maladie ?
Serais tu née de ma souffrance
Qui a grandi dans mon enfance
Es tu l’ivraie
Qu’on ne peut arracher
Avant la moisson
Qui ramène à la raison
Viens-tu des profondeurs
Des affres de mon coeur
Toi secrète arrogance
Que les pourfendeurs d’innocence
Ont fait naître en moi
Je te connais
Mais ne t’aime pas
Tu es une plaie
Eloignes toi de moi
Mais laisse moi la vie
Que s’écarte le danger
Et que revienne l’harmonie
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La Joie
Elle nous transporte
Et nous fait rêver
Elle nous libère
Et nous fait vibrer
Elle est la porte
Vive et enchantée
Du sourire de nos coeurs
Tel un mirage
Elle parle de liberté
Et nous fait tressaillir
Tel un voyage
Vers la félicité
Elle nous fait bondir
Tu fais danser mon corps
Et le pousse à frémir
Tu l’empêche de vieillir
Et l’amène à crier
Tu es victoire sur la mort
Et me pousse à prier
Car tu racontes la vie
Des êtres réunis
Tu me parles d’amour
Et du parfum des fleurs
Du soleil de toujours
Et de la communion des coeurs
La violence en ce monde
Exprimée ou brutale Retenue ou sauvage
La bête est immonde
Son impulsion dans ce monde
Ne connaît pas de limites
Tortueuse et menaçante Cruelle et méchante
L’étoile noire de la haine
S’enflamme et se déchaîne
Laide et assassine
Vicieuse, poison de ruine
Le spectre moribond et fou
Tourne en rond et veut tout
Ravageuse et insoumise
Tapageuse et incomprise
La flamme qui déchire
Explose et puis se mire
Cruel désir
Suprême jouissance
Elle ne fait que détruire
La plus belle des romances
Tantôt froide et gratuite
Tantôt chaude et tonitruante
A l’image d’un monstre
De feu ou de glace
Où l’angoisse nous montre
Son visage d’effroi
La violence est là
Que jamais rien ne lasse !
Jalousie
Toi l’infidèle
Vive et rebelle
Toi qui enserre
Etouffe et endort
Toi dont les griffes
Font croire à l’amour
Tu gémis et souffre
Et ne conduis qu’à la mort
Tu es laide et enfermes
Le plus pur des souffles
Le conduis dans l’abime
D’une douleur effroyable
Tu te veux caline
Mais tu es ineffable
Tu es la saline
D’une mer redoutable
Ta couleur bien humaine
Veut saisir l’absolu
Mais ta morsure est une graine
Qui pourrit l’individu
Tu te veux gentille
Affre de la passion
Mais ton reflet ne brille
Que dans l’illusion
Toi visage de la mort
Je ne veux plus
Te donner mon corps
Mon coeur est à nu
Et mes sens amoureux
Heureux ou malheureux
Sont un cadeau des cieux
Ils seront désormai
L’unique reflet
D’une âme consacrée
D’une vie dévouée
A l’amour de la vérité
Et mon être à jamais
Redeviendra l’image
Bien pure et bien sage
L’expression de ton visage
La force du témoignage
A la Gloire de Dieu
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