Je le suis de moi-même… 
Es-Tu déçu par moi, 
De mes péchés, les mêmes… 

Comment peux-Tu me vivre, 
Me regarder, m’aimer, 
Quand, lâche, je m’enivre 
De plaisirs frelatés ? 

Je ne sens ni colère, 
Ni dégoût de Ta part. 
Cela ne T’indiffère, 
C’est ce que je dois croire… 

Ce silence me déroute, 
Pas de cris, pas de fouet 
Et c’est pourquoi je doute, 
Je perds Ton intérêt… 

Tu est le Dieu d’Amour, 
A Tes yeux j ‘ai du prix, 
Je l’entends chaque jour, 
Dans la Bible le lis. 
Cela doit être vrai, 

Tu m’aimes sans retour, 
Mais c’est moi qui m’en vais 
Quand je pêche tour à tour. 

Tu me laisses le temps 
De revoir mon pêché, 
De trouver un élan 
Dans la honte, le regret. 

Tu veux que je comprenne 
Tout au fond de mon cœur, 
Que seule la vraie peine 
Rend le " pire " en " meilleur ". 

Je Te demande encore, 
Pour la énième fois, 
De pardonner mes tords 
Et d’espérer en moi. 

J’aimerais tant mieux faire 
Et Tu connais mon cœur, 
Mais je ne sais Te plaire 
Et j’ai bien peu d’ardeur 

Je n’ose plus prier 
Car chaque mot m’accuse, 
J’ai peur de Te tâcher, 
Que Ta bonté ne s’use. 

Je connais le remède 
Qui délivre les cœurs, 
Mais j’ai grand besoin d’aide 
Pour juguler ma peur 

O ne me laisse pas 
Dans cette impasse noire, 
Et face à ce combat 
Moi, j’ai bien peu d’espoir 

" Mais ce peu que tu as " 
Sembles-Tu me répondre 
" Viens et donne-le moi 
Qu’en moi il puisse se fondre… "