OU COMMENT S'en sortir au travers des EPREUVES..

 1-Ne Jamais baisser les bras

Il m'est arrivé pour ma part une de ces périodes les plus penibles de notre existence, un moment où tout s'écroule autour de soi, où le sol se dérobe sous nos pieds, où les murs de notre vie s'écrasent sur nous à tel point que la seule impression qu'il nous reste est celle de ne même plus exister.. je parle d'un de ces moments où nous pensons (à tort) que la vie ne vaut pas la peine, que soi-même ne représente plus rien.. plus rien du tout.. où les autres que nous aimons serons plus heureux si nous disparaissons.. La mort est devant nos yeux et il n'y a plus aucune autre issu.

Mais non ! Sachons que tout ceci n'est qu'illusion et état d'âme.. je peux le dire aujourd'hui, il ne faut JAMAIS à ce point baisser les bras.. un rayon de soleil vient toujours après la tempête.. même la plus terrible.. la vie reprend ses droits.. et il existera encore un APRES..

Un de mes amis, greffé, et ayant vu la mort de prés me disait qu'il faut toujours se battre.. à ma question contre qui et pour-quoi, il m'a répondu :

 "quand on te donne une autre chance de vivre ; quand quelqu'un est mort te donnant encore un petit rab de vie alors tu te dois de le respecter, tu n'as plus le droit de faire n'importe quoi.. tu ne peux plus baisser les bras ; ton seul devoir ici bas devient celui de Vivre encore et encore.. de Vivre à tout prix et de te battre de toutes tes forces pour honorer ce don qu'on t'a fait en mémoire de celui qui s'est sacrifié pour toi."

C'est alors j'ai pensé à mon tour en l'écoutant : n'est ce pas là ce que Jésus a fait pour moi ? je devrais avoir honte de songer à renoncer, de penser ainsi à la mort, moi, une "chrétienne" !.. Une telle vision des choses "secoue les puces", je vous l'assure..

Car il est tout à fait exact de dire que l'on n'aime jamais autant la vie qu'après avoir été confronté de très prés à ses limites.. quand on a regardé la mort en face.

2-S'accrocher coute que coute, envers et contre tout

"S'accrocher" c'est bien beau me direz vous, oui mais à quoi ? la réponse est toute simple : à ce qu'on peut ; même à de "l'éphémère"..(Si on a la foi c'est mieux.. ou pire parfois, ça dépend ; car souvent on culpabilise plus de se retrouver dans un tel état alors qu'on ne devrait pas..)

Parmi cette période difficile que j'ai traversé et à laquelle j'ai fait référence plus haut, il y a eu un jour particulier et pire que tous les autres.. c'est là qu'on se rend compte et qu'on touche du doigt à quel point on ne vaut pas grand chose.. on est faible et.. si peu.. vraiment si peu.. Ce jour là disais-je, je n'avais que la mort devant les yeux.. rien que la mort.. et pourtant mes enfants étaient présents et avaient besoin de moi, il FALLAIT que je refasse surface.. Je ne savais pas quoi faire.. j'étais terriblement seule.. personne à qui parler.. et l'impression que personne ne m'aimait plus ; la mort m'attirait plus que de raison.. le ciel était gris, l'hivers dans le jardin n'était pas terminé, mon coeur était en friche, mes yeux ne coulaient même plus, une plate et morne indifférence à tout tentait de prendre toute la place en moi.. un vide sans nom.. un puit sans fond s'ouvrait béant devant moi.. J'ai alors relevé pour un instant la tête et puisé dans le regard compatissant et triste de mes enfants le peu d'énergie nécessaire pour tenter de réagir, je me devais de penser à la vie, de voir et de toucher du vivant et du coloré.. je ne me suis jamais senti aussi seule, aussi vide, aussi épuisée, de toute ma vie ; je me suis alors mise à faire des trous dans la terre et à planter.. des petites fleurs !

Croyez moi, je l'ai touché du doigt : quand on n'a plus rien d'autre à se raccrocher et que le visage de la mort prend bien trop de place devant nos yeux et nous cache tout le reste.. rien ni personne ne peut la chasser sinon l'image et le contact avec.. de simples petites fleurs colorées.. Je comprends maintenant pourquoi on fleurit les tombes.. (j'ai toujours trouvé cela vain avant.. mais maintenant je sais à quel point cela peut aider ceux qui restent et se sentent si seuls et perdus.)

Mais après le passage le plus difficile, il faut surveiller "l'après".. il faut une oreille attentive à qui parler (que ce soit celle d'un ami ou celle d'un professionnel de santé) et trouver à quoi on peut se raccrocher (à n'importe quoi, n'importe quel support matériel.. un jour, un simple "sourire sous la pluie" d'un sinistre inconnu m'a aidé à passer la journée ; cette personne là ne saura jamais le bien qu'elle m'a fait.) ; l'essentiel étant de trouver des astuces, de se redonner le gout de vivre, le gout de ce qu'on aime, pour nous aider à passer ce terrible cap noir.. tout en sachant que ce n'est qu'une tempête à traverser.. qui nous semble sans fin.. mais pourtant "après la pluie vient toujours le soleil" !.. et après, plus tard, quand tout va mieux, le sourire revient, on regarde de nouveau  autour de soi, on sort doucement de sa bulle (la "peur des autres" et du mouvement, les "crises d'angoisse" demeurent encore un certain temps) et.. on recommence à faire des projets, à sourire et à aimer.. et là on se dit : "assurément, heureusement que je suis encore en vie !"

3-Si on est croyant, garder la Foi

(oui assurément ça aide !)

Même si je suis bien placé pour savoir qu'à un certain degrés de souffrance morale ou physique, notre foi bas sérieusement de l'aile car on ne voit plus rien ! c'est alors à se moment là qu'il faut creuser à l'intérieur de soi au plus profond et chercher les racines de la source de vie qui peuvent aider à refaire pour un instant surface.

Certaines paroles bibliques peuvent parfois aider et on peut s'y accrocher, comme si elles étaient pour soi, comme si Dieu nous parlait directement.. car.. assurément il est là, nous connait et nous aide dans chacune de nos difficultés.. il nous porte et nous soutient si nous le prions du fond de notre coeur.. ceci nous ramène au point suivant.

L'amour du prochain est, rappelons le, le vrai sens de l'église qui est au reflet de l'amour du Christ. Et pensons, avant de se plaindre et de râler en ces termes : "personnes ne m'aide etc.." ne soyons pas remplis d'orgueil et osons faire connaitre nos besoins, osons demander de l'aide morale et la prière des autres, donnons aux frères l'occasion de "donner" et n'oublions pas non plus de nous montrer suffisamment "humbles" pour accepter de "recevoir" l'aide de notre prochain avec simplicité et courrage.. comme le ferait un enfant..

 ((Auteur: Jean b / date: 18.10.2001))

Sophie*,

Tu es aimée
là où tu es
Tu as du prix,
une valeur immense.

L'aube vient toujours,
un matin.

En Christ,
avec Lui,
avec d'autres,
je te tiens la main,
dans la nuit

jusqu'au matin
qui viendra.
Après.

"Seigneur, sauve-la" !

parfois.. même si on ne comprend pas ce qu'on lit parce qu'on est trop "mal", la bible contient la parole de Dieu et elle est nourriture et énergie.. elle nous aide, comme une eau vive, à mettre du baume sur nos plaies.. elle est à la fois douce et puissante. Le Saint Esprit nous influence à travers elle et nous console et nous guérit doucement et en profondeur.

"Oui, j'en ai l'assurance : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur. (Rm 8, 38-39)

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