Epreuves et triomphe de la Vie.

(ou tribulations dues à une banale histoire de divorce L ..)

 

Epitre de Jacques 1, 2-4

"Quand vous butez sur toute sorte d'épreuves, pensez que c'est une grande joie. Car l'épreuve, qui vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance, et la persévérance doit vous amener à une conduite parfaite ; ainsi serez vraiment parfaits, il ne vous manquera rien"

Epitre de Jacques 2, 12-13

"Parlez et agissez comme des gens qui vont être jugés par une loi de liberté. Car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n'a pas fait miséricorde, mais la miséricorde se moque du jugement".

 

A-Introduction

Ces phrases de Daniel Balavoine (extrait de "vivre ou survivre") j'aurais pu les faire miennes car elles refletent précisément ce que mes trippes ont criées aussi..

"...Et pourtant il faut vivre ou survivre sans poèmes sans blesser ceux qui vous aiment

Etre heureux ou malheureux vivre seul ou même à deux.."

mais vivre en silence en pensant aux souffrances de la terre et se dire qu'on est pas plus malheureux

mais quand en amour tout s'éffondre et toute la misère du monde n'est rien à coté d'un adieu..

"...Et pourtant je veux vivre ou survivre sans poèmes sans blesser tout ceux que j'aime"

 

Il est des épreuves et des questions qui vont parfois bien au delà de ce que l'humain soupçonnait pouvoir un jour être capable de supporter..

Le deuil fait partie de celle là.. la souffrance atroce de la perte d'un être qui nous est cher et/ou la souffrance terrible d'un rejet.. de la part d'une personne qu'on aimait..

Le sol se dérobe soudain sous nos pieds et le monde tel qu'il était n'existe plus.. on se retrouve subitement confronté à une crise d'identité et.. quand on est une femme, on n'a même plus de nom...

Il parait que le "divorce" est un mal moderne et banal, certes ; mais bien souvent on en minimise l'importance ainsi que la douleur qui y est associée qui est plus ou moins importante selon la confiance, le temps passé à deux et l'investissement qui était le notre précédemment.. le sentiment de trahison, d'abandon, de dérision, de désillusion et d'amertume peut être sans nom face à un rejet brutal et inattendu... la tristesse peut être sans limite et la tentation est grande à se moment là de sombrer et se noyer éternellement et mortellement dans un puit sans fond.

.......

"Seigneur merci de m'avoir sauvé ; merci de m'avoir donné un radeau solide sur lequel j'ai pu me cramponner et m'appuyer de toutes mes forces.. Sans ce don merveilleux venant de toi je ne connaitrais plus la lumière du jour désormai.. et j'aurai laissé trois petites perles précieuses orphelines...

Pardon d'avoir douté...

Merci de m'avoir aimé..

Merci de m'avoir aidé..

Merci d'avoir voulu que je vive..

Je ne méritais rien, mais tu étais là et m'as tendu la main.

Ce qui ne tue pas rend plus fort.. ça c'est un ami qui me l'a appris et son "jumeau";-) qui me l'a rappelé il n'y a pas longtemps.. mon Dieu c'est tellement vrai."

.......

 

 B- Divorce

 

quel est ce mot horrible ? quel en est le mobile.. pourquoi un tel couperet qui est tombé soudain sur ma tête ?

Quelle en est la raison ?

Banale..

on ne peut plus banale ; résumée en une simple phrase qui fait l'effet meurtrier d'une lame plus que tranchante quand elle est un jour prononcée après 15 ans de mariage où,

en ce qui me concerne,

... je n'ai jamais triché :

"je ne t'aime plus."

Ben oui... c'est ce qui arrive maintenant... dans l'air du temps.. personne ne sait plus vraiment ce que "aimer" veut dire.. on confond tout : engagement, sensations, sentiments.. on mélange choix, décision, fidélité, dérision, responsabilité, liberté, engagement et passion. Tous ces mots sont galvaudés et rien n'a plus vraiment de sens.. serait ce la nouvelle maladie de ce siècle ? sans doute que oui.. et je ne suis pas la seule à vivre ceci aujourd'hui, je le sais o combien. Mais quoi,cela devrait il me consoler ? que neni.. de le savoir n'a pas provoqué chez moi cet effet...car le "malheur des autres" ne me réjouit pas.

Les paroles d'une très belle chanson exprime bien ce problème :

(extrait de "l'air du temps" chanté par Cecilia Cara et Florent Pagny)

""...puisque dans l'air du temps, on n'aime plus vraiment

puisque c'est l'heure du vide et que les envies priment sur les sentiments...

puisque dans l'air du vent on n'aime plus souvent

puisque c'est l'heure du vide et que les envies priment sur les sentiments..""

....

C- Comment s'en sortir ?

Attitudes d'Aide :

aide provennant de soi-même.. et aide provenant d'un autre

(basé sur mon cas personnel)

1-les moments d'urgence où il y a danger vital.

Déjà il faut éviter de rester seul si on est trop bas... et que la sombre spirale du tourment sans fond nous entraine dans un tourbillon d'angoisse et de desespoir sans limite nous faisant entrevoir dans un inévitable trou noir comme la seule issue possible et fatales ...les portes de la mort...

Dans les "moments d'urgence" ou la survie est compromise, où le désir de mort se fait trop fort, n'importe quoi n'importe qui, un sourire une parole, juste un tout petit geste, un mot sur le web, un coup de téléphonne ou le sourire d'un enfant peut nous éviter, dans une situation d'urgence, de commettre l'irréparable et ainsi faire une petite trouée dans nos nuages bien trop épais.. bien peu de gens ont conscience qu'ils ont pu,un jour, sauver une vie, sans même s'en être aperçu.. par une parole, en apparence banale et un sourire donné au bon moment, par une main tendue à bon escient... mais combien sommes nous à passer à coté de l'autre sans réellement le voir.. ça oui je l'ai rencontré bien des fois.. les appels à l'aide sont souvent très souvent banalisés ou pas vraiment entendu..

 

2- les aides extérieures - ou quelques mots sur les "Saint Bernards".

Les faux : Il y a les Sts bernards du moment.. oiseaux futiles et de passages qui vous aperçoivent vous noyer mais..si par malheur vous vous accrochez un peu trop, pour ne pas couler, alors ils vous relachent de nouveau dans l'eau... pourquoi avoir sorti un oiseau blessé de l'eau si c'est pour l'y rejetter après ? sa deuxième condition ne sera t elle pas pire que la première ? à quoi sert de se donner ainsi bonne conscience ? pourquoi ce tel manque de patience et d'endurance face au malheur de son prochain ? Qui peut réellement assumer et aider à part celui qui a déjà lui même bien souffert et traversé des épreuves terribles ?

Il y a aussi des personnes semblables aux "faux amis de Job" ; ce sont ceux qui ne comprennent rien, qui prétendent vous aider mais en profitent pour vous juger et vous accabler. Ils sont plus dangereux que la teigne et sont à fuir absoluement car leurs paroles sont plus nuisibles que l'absynthe et leur poison peut tuer sans une prise "d'antidote" correct à temps.

Pourquoi une telle attitude de leur part ? Sans doute à cause de "comptes personnels" qu'ils ont à régler avec eux mêmes ou pire,parce qu'ils méprisent la faiblesse d'autrui et cherchent à la laminer ou à l'utiliser pour mieux dominer et/ou usurper... Ce sont des "voleurs d'âmes"..

Les vrais : Puis il y a aussi les vrais St Bernards, qui font un peu mais toujours à bon escient ; ce sont de Vrais sauveteurs du moment. Leurs réactions fort à propos est plus douce que la pureté d'un regard d'enfant. Ils sont un baume apaisant sur une plaie bien trop vive, ils sont un garot du moment qui stoppe l'hémorragie ; douces et précieuses sont ces personnes car ils donnent de l'eau à l'assoiffé et à manger à l'affamé.. ils pansent les coeurs brisés ; Jésus est à leur côté.

Et encore il y a des êtres exceptionnels qu'on appelle des "vrais amis".. Et j'ai eu la chance extraordinaire d'en rencontrer un parmi les humains, c'est un "miracle" dans ma vie.

2-l'estime de soi est compromise

[cette partie est encore en construction]

3-parfois même.. la perte de la foi (temporaire ou hélas définitive)

[cette partie est encore en construction]

 

D- Les Enfants

1- constat de la situation

Il ne faut pas se leurrer, quoiqu'on fasse, quoiqu'on ne fasse pas, les enfants en seront toujours profondément "marqués".. Alors que faire ? tenter de limiter, aux mieux, les dégats.. en les aimant dans l'épreuve, et le leur démontrant, quotidiennement, encore plus qu'avant..

La famille dans un sens élargie est bien utile aussi dans ces cas là.. l'affection envers nos enfants des grands parents ou d'oncles ou de tantes pourront briser la monotonie et apaiser la lourdeur du quotidient.. ces moments privilégiés leur permettront de sourire, de rire, de jouer, de se destresser, de se détendre, d'être gais..

C'est aujourd'hui que se créent les fruits de demain. Alors même si l'arbre pousse tordu, pourvu qu'il soit solide et fort et se redresse vers le soleil.. Il faut pour ça correctement l'arroser, d'amour, d'attentions et de "valeurs" quand il est encore jeune et qu'on a affaire à une jeune pousse fragile..

2- quelques conseils psychologiques

(basés sur mon expérience personnelle)

Comment faire pour annoncer un divorce à ses enfants ?..

Pour une situation saine et équilibrée : Dire toujours la Vérité !

Oser en parler ouvertement, oser parler de tout sans tabous aucun et calmement, en dépassionnant si possible les choses, en ne dramatisant pas, mais sans cacher ses propres sentiments non plus et sans mentir sur ses propres angoisses ; parce que, quoiqu'on fasse les enfants ont des "antennes" en ce qui concerne notre état émotif et mieux vaut pour eux un sentiment clairement exprimé qu'un non-dit dramatisé. Il est illusoire de croire qu'ils ne souffriront pas de la situation. Mais leur douleur peut être très vive s'il n'y a plus de pilote sur le navire. D'où l'importance, au moins pour un des deux parents, de se ressaisir à temps et de "tenir le cap" de la petite famille, afin que leur monde à eux ne s'écroule pas et qu'ils puissent traverser la tempête sans avoir été trop abimés eux mêmes. Malheureusement je sais qu'un enfant ne sort jamais indemne d'une histoire de divorce/séparation de ses parents, car je suis moi même une enfant de divorcés.

 

Pour éviter les sentiments de culpabilité : leur préciser qu'ils n'y sont pour rien.

En spécifiant bien à l'enfant (quitte à insister s'il le faut) qu'il n'y est pour rien dans la situation présente et dans la décision de ses parents. Le choix des adultes ne l'implique en rien.

"oui oui on a compris : on y est pour rien et tralala ; c'est pas notre faute et gnagnagna.. Mais maman, on est pas bête ! on le sait puisque tu nous le dit sans cesse..."

répètent mes trois bouts de choux en coeur pour me faire rire ;-)

Mes enfants l'ont sans doute compris car il parait que je leur ai un peu trop répété et ils se savent aimés ;-)

Bien sur que ce "choix" le concerne, oui, inutile de le nier, parce qu'il s'agit aussi de sa propre vie.. et cela le touche de près dans la mesure où cette situation lui est "imposée" et où il va peut-être en souffrir ; mais il n'est ni coupable, ni responsable, ni ne peut rien y changer, quelle que soit son attitude. Il faut qu'il en soit bien convaincu... ne pas avoir peur de se répéter à ce niveau...Ne faisons pas porter aux enfants le poids de nos choix et de nos responsabilités d'adulte (bien trop lourds pour ses jeunes épaules innocentes).

 

Comment correctement éduquer un enfant ?

Un très beau texte de Jacques Salomé

Prière secrète d'un enfant à sa mère et à son père

Maman, Papa, c'est important, pour moi, que vous sachiez me dire non,
que vous ne me laissiez pas croire que vous pouvez être tout pour moi,
que je peux être tout pour vous.

Maman, Papa, surtout entendez mes désirs mais n'y répondez pas tout de suite.
En les satisfaisant trop vite... vous risquez de les assassiner.
Confirmez moi que j'en ai, qu'ils sont recevables ou irrecevables
mais ne les prenez pas en charge à ma place.

Maman, Papa, s'il vous plaît ne revenez pas trop souvent sur un refus,
ne vous déjugez pas.
Pour que je puisse ainsi découvrir mes limites et avoir des repères clairs.

Maman, Papa, même si je réagis, si je pleure, si je dis à toi, Maman,
"méchante et sans coeur... ", reste ferme et stable
cela me rassure et me construit.
Si je t'accuse toi, Papa, "de ne rien comprendre"
ne m'enferme pas dans mes réactions.

Maman, Papa, par pitié, même si je tente de vous séduire, résistez,
même si je vous inquiète, ne vous soumettez pas,
même si je vous agresse parfois, ne me rejetez pas.
C'est comme cela que je pourrai grandir.

Jacques salomé.

 

 E- Ma Conclusion perso exprimée par un simple poème :

""Puissions nous avoir la sagesse de Job et dire au sein de l'épreuve : l'Eternel a donné, l'Eternel a repris, que le nom de l'Eternel soit béni"".

....

Et moi je dis aujourd'hui :

Merci Seigneur !

....

 Etrange est la vie

Dans mon plus grand tourment

S'est trouvé aussi

Ma plus grande joie

J'ai perdu un mari

Mais Dieu m'a donné un frère

Qui vaut bien à lui seul des millions de maris

Comment et par quel miracle

Par quelle histoire peu banale

Ma vie a-t-elle pu renaitre

Et des liens si solides se tisser

Alors que mon coeur était mortellement brisé ?

Par quel mystère as tu su me donner

Autant d'amour dans mon chagrin ?

Oh Père

Ma vie entière

Ne suffira pas pour te remercier

Et mes larmes versées

Qui auraient dues faire un fleuve déborder

En pleurs de joie se sont transformés

Enfants merveilleux et vie comblée

Abondance dons et gaieté

Petites mamies à soigner

Accueil et solidarité

Mains tendues et coeur en paix

Affection, tendresse et émotions

Oh Dieu mon Père

La vie avec toi

N'a assurément rien d'amer...

Seigneur, merci..