Gorée

Gorée

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Accès
Départ du Port de Dakar, au môle I (embarcadère spécial, place de la Gare).
A 30 minutes de chaloupe de Dakar, dont trois kilomètres la séparent.
Horaires:

Semaine		Dimanche et jours fériés
Départ de Dakar	Départ de Gorée	Départ de Dakar	Départ de Gorée
6 h 15	6 h 45	7 h 00	7 h 30
7 h 30	8 h 00	9 h 00	9 h 30
10 h 00	10 h 30	10 h 00	10 h 30
11 h 00	12 h 00	12 h 00	12 h 30
12 h 30	14 h 00	14 h 00	14 h 30
14 h 30	15 h 00	16 h 00	16 h 30
16 h 00	16 h 30	17 h 00	17 h 30
17 h 00^*	18 h 00^*	18 h 30	19 h 00
18 h 30	19 h 00	19 h 30	20 h 00
20 h 00	20 h 30	20 h 30	21 h 00
22 h 30	23 h 00	22 h 30	23 h 00
0 h 30	1 h 00	0 h 30^**	1 h 00^**
^Excepté le samedi; ^Dimanche uniquement; ^**Veille de jour férié.		0 h 45^***	1 h 15^***

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Description
L'île de Gorée mesure 900 m dans l'axe nord-sud et 300 m dans l'axe est-ouest.
Elle est d'origine volcanique.

Gorée se compose d'une partie haute et basaltique, à l'extrémité sud, et d'une partie basse, au centre et au nord, où se pressent les maisons ocres aux toits de tuiles rouges.
Une anse bien abritée des alizés fais face à l'est, avec une petite plage.

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Histoire
C'est certainement le lieu le plus chargé d'histoire de toute la côte ouest-africaine. Pris et repris une quinzaine de fois, l'îlot a vu se succéder les Portugais, les Hollandais, les Anglais et les Français.
Le premier européen à y aborder fut, en 1444, le capitaine portugais Dinis Dias.
Gorée deviendra très vite une étape de choix sur la route de l'Afrique, grâce à sa position géographique, à sa défense aisée et à son bon mouillage. L'île permet le contrôle et l'exploitation des comptoirs jalonnant le littoral ouest-africain: traite des esclaves, commerce de l'or, des cuirs, de l'ivoire, du poivre et de la gomme. Elle devient donc un entrepôt à captifs et un des pôles du trafic triangulaire.
Les échanges se faisaient sur la base du troc. L'Afrique livrant des produits précieux (or, ivoire, gomme, peaux et surtout hommes) contre des produits dérisoires (vieilles nippes, verroteries et pacotilles) et souvent nuisibles (eau de vie et armes usagées).
Les Hollandais l'achètent en 1617 (en fait, ils la reçurent de Biram, Damel du Kayor).
Le nom de Gorée est d'origine néerlandaise: Goed Reed: la bonne rade.
Auparavant, les portugais l'appelaient Palma ou Berséguiche, du nom d'un des chefs autochtones de l'île.
Désormais, Gorée, que les français prennent en 1677 aux hollandais, est l'enjeu de conflits européens et connaîtra plusieurs occupations anglaises (14) avant sa restitution à la France en 1816, par le traité de Vienne.
Durant la seconde Guerre Mondiale, Gorée a été un enjeu très disputé. Les affrontements y ont été terribles, et il est encore possible de pénétrer l'atmosphère d'alors: de nombreux canons, et même l'épave du Tacoma.
Aujourd'hui, tout parle encore de ce passé de luttes et, dès l'accostage, on est saisi par le décor de ville du XVIII^e. De nombreuses ruines accentuent cette impression: ruines de maisons d'esclaves aux cellules peuplées d'ombres, canons oubliés et rouillés, vestiges de forts et de palais à arcades.
Ici, la mer est au bout de chacune des petites ruelles de sable aux noms pittoresques: rue des Gourmets (les noirs catholiques), rue des Bambara, rue des Batteries, quai des Boucaniers, rue des Dongeons, rue du Chevalier de Boufflers...

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Visite de l'île
En débarquant, prendre à gauche vers la rue du Port.

Le "Poste de Police"
C'est la plus ancienne construction de l'île. Il fut tour à tour: église portugaise au toit de paille (XV^e), forge, boulangerie, prison, poissonnerie et dispensaire.

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Par la rue du Port, on accède au:

Jardin Botanique
Planté par les français dès leur arrivée en 1677 et agrandi en 1745 par la naturaliste Adanson, il est à l'heure actuelle abandonné et sert de terrain de jeux pour les jeunes de l'île.

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Tout au nord apparaissent encore les fondations de l'ancien Hôtel du Gouvernement, bâti en 1779 par la famille Saint-Jean et où résida Boufflers.
Juste en face du jardin botanique, rue Saint-Germain, se trouve une des plus charmantes maisons de l'île, avec son patio romantique et fleuri, son porche et ses balcons: il s'agit de l'actuel presbytère, bâti sur l'emplacement de la batterie Saint-Philippe.
La rue du Port débouche sur la rue Saint-Germain à la hauteur de la Maison des Esclaves et du Musée historique.

La "Maison des Esclaves"

Construite en 1780 par Nicolas Pepin, frère de Annie Pepin (la "Signare du Chevalier de Boufflers).
Avec sa porte étroite, s'ouvrent sur la mer, les récifs... et la servitude.

Pendant que les négriers menaient joyeuse vie dans les vastes pièces de l'étage, le pauvre "bois d'ébène", accroupi dans l'ombre humide des cachots, attendait d'être déporté vers les Amériques.
Pour un esclave atteignant sa destination, quatre périssaient en cours de route... On peut considérer qu'environ 100 millions d'hommes et de femmes ont été arrachés à l'Afrique du XV^e siècle au début du XIX^e.
De plus, la traite a effectué un véritable écrémage de la population. On n'emportait que les plus jeunes, les plus vigoureux et les plus sains, séparant mères et enfants et bouleversant l'équilibre démographique.

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On revient de quelques mètres sur ses pas pour s'engager dans la rue Malavois où se trouve l'entrée du Musée Historique.

Musée Historique

Aménagé dans une des plus belles et des plus typiques maisons de l'île, construite en 1777 par la Signare Victoria Albis.
Préhistoire, protohistoire, grands empires ouest-africains, pénétration européenne, traite des esclaves, résistance à la colonisation.

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Un peu plus loin, au coin de la rue Malavois et avant de s'engager dans la rue Boufflers, on peut apercevoir les ruines romantiques de l'ancienne demeure de la famille Saint-Jean (1779).

La rue de Boufflers débouche sur la Place de l'Eglise.

L'Eglise Saint-Charles de Borromée

La première pierre fut posée en 1828, le jour de la fête du roi Charles X.

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La Mosquée
Située au pied des orgues basaltiques du Castel, dans un décor inspiré, c'est très probablement la plus ancienne du Sénégal.

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A côté de la Mosquée se trouve une grande maison à deux tours carrées, ancien orphelinat des Soeurs Saint-Joseph de Cluny.

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