Guerre du ski, la
Hiver 1999-2000
 
    Tout cela peut nous paraître aujourd'hui bien dérisoire, mais le fait est que, à l'instar de l'hiver 1990-1991 qui connut sa "guerre du golf", l'hiver 1999-2000 a été marqué par ce que les historiens ont baptisé "la guerre du ski".

Pour comprendre les remous que les relations internationales connurent durant ces quelques mois, il faut se rappeler le goût de nos anciens pour les sports d'hiver. On en rigole aujourd'hui que, grâce aux modernisations climatiques, Mourmansk a détrôné Hawaii dans le coeur des surfers et Dunkerque Saint-Tropez dans celui des dindasses emperlouzées et de leurs boulistes pansus et cacochymes.
 
L'été dernier, à Mourmansk, le Comité de lecture se l'est bien donné.
Alors qu'à cette époque,
c'est à Saint-Trop' qu'il fallait être.

Mais à cette époque, il y avait encore de la neige. Quelques flocons, et la folie commençait.
La première manifestation du pugilat qui couvait fut la bataille de chiffonniers qui se déroula autour des quelques téléskis pourris de Sarajevo, au début des années 90. Mais c'est surtout l'OPA russe sur les si glamours stations tchetchènes, et les rudes protestations de quelques perchmans un peu obtus qu'elle suscita, qui mirent le feu à la poudreuse.
 

 Le perchman tchetchène
était souvent barbu,
et parfois unijambiste.
 

A leur décharge, les russes disposaient 
d'un matériel de damage
de très bonne qualité.

C'est dans ce contexte ultra concurrentiel que les Autrichiens lancèrent une offensive publicitaire pour leur ski à l'ancienne, avec un plan média extrêmement adroit.Le slogan ("En schuss, mon amour") fut mieux accueilli au Paraguay qu'en Israël, ce qui n'a pas eu d'effet probant sur la fréquentation des stations.
On remarquera que, 
s'ils avaient voulu se 
démarquer de leurs 
collègues tchetchènes,
les perchmans autrichiens 
ne s'y seraient pas 
pris autrement.
Pour l'anecdote, on notera que dans 
cette tourmente, les bretons conservèrent
leur légendaire sens de l'humour
en essayant de convaincre quelques 
teutons stupides qu'ils pourraient trouver
sur leurs rivages des pistes noires 
ouvertes tout l'été.

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