Journées Médiévales de
Langres
Organisées par les Amis
du Passé et des Arts
Samedi 17 Mai 2003
Dimanche 18 Mai 2003
Présentation de la conférence suivante le samedi 17 mai à 14H00
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Gaston Paris, célèbre médiéviste de la fin du XIXème siècle, définit ainsi les Lais de Marie de France : « Ce sont des contes d’aventure et d’amour, où figurent souvent des fées, des merveilles, des transformations. »
Je me propose de vous donner un aperçu assez sommaire, mais je l’espère significatif, de ces figures du merveilleux dans quatre lais de Marie de France : le lai de Yonec, de Lanval, du Bisclavret et de Guigemar, qui sont en fait les quatre lais où les personnages merveilleux se manifestent le plus.
J’essaierai ensuite de vous dévoiler le sens du merveilleux, et pour finir, de voir si dans quelle mesure on peut rapprocher les lais des contes de fées.
I Présentation des Lais de Marie de France
-l’auteur
-qu’est-ce qu’un lai ?
-l’origine celtique des lais
II Les manifestations du merveilleux
-les personnages merveilleux : la fée du lai de Lanval, l’homme-oiseau du lai de Yonec, le Bisclavret. Rappel de la légende de Mélusine
-les lieux et les objets merveilleux
III Sens
du merveilleux
-le merveilleux a une fonction utilitaire, il relance l’intrigue
-le merveilleux introduit le mystère, il suscite la curiosité du lecteur
-le merveilleux pallie aux déficiences du monde réel, il a une fonction réparatrice
Est-ce que, parce qu’elle
utilise le merveilleux, Marie de France écrit vraiment des contes ?
D’abord, on pourrait dire que oui. Même si
Marie de France ne fait pas une utilisation exagérée du merveilleux, elle
l’utilise comme un moyen pratique de relancer l’action, moyen qui va en même
temps relancer la curiosité des lecteurs. Elle met en scène des figures
merveilleuses poétiques et dont on se souvient. Donc se trouvent déjà dans les
lais des éléments que l’on retrouvera dans les contes de fées modernes.
Mais en même temps, elle ne fait pas du
merveilleux le remède universel contre
le malheur des hommes. La fin des lais, contrairement aux contes, n’est pas
toujours optimiste. Les lais se terminent sur un manque (lai du Chèvrefeuille),
en demi-teinte (lorsque les personnages fuient dans le monde merveilleux), sur
un retour à une situation initiale modifiée, mais pas forcément en mieux
(Bisclavret redevient un homme, mais il a perdu sa femme), ou franchement mal
(le Malheureux). Et en plus, les lais ne sont en aucun cas destinés aux
enfants, ou à être lus à de quelconques veillées : ce sont des textes
destinés au milieu aristocratique dans lequel Marie de France évolue.
Finalement, pour
réconcilier ces deux aspects, on pourrait dire que le lai se trouve à l’origine
de deux genres littéraires qui vont peu à peu se distinguer l’un de l’autre :
le conte de fées et la nouvelle.
Si vous voulez plus de renseignements ou des extraits de la conférence, mailez-moi (réponse assurée)