HAMMERFALL

 

Revoici nos valeureux chevaliers du Heavy Métal avec le troisième album "Renegade". Cet opus marque le début d'une nouvelle collaboration avec Michaël Wagener (producteur), ainsi que l'arrivée d'un nouveau batteur… mais laissons Joacim nous expliquer tout cela :

Penses-tu que " Renegade " ait été plus dur à réaliser que " Glory to the brave " et " Legacy of kings " ?

Dans certaines proportions... Le second album a été très stressant, il y avait beaucoup de pression car pas beaucoup de temps pour l’écrire. Pour " Renegade " il y a évidemment eu des pressions, mais pour ma part j’ai été très relax. Pour moi ce troisième album doit prouver que nous sommes là pour rester et qu’il ne s’agit pas uniquement de chance si nos précédents albums ont bien marché.

La condition actuelle de HAMMERFALL, notamment au niveau des ventes, des fans vous fait-elle penser que c’est plus facile maintenant de jouer cette musique ?

Cela n’est jamais facile car à la fin tout les regards sont posés sur ce que tu écris, quel genre de chansons tu écris. Cela n’est pas parce qu’un groupe est bien établi qu’il écrit de bonnes chansons. C’est ce que tu mets sur le cd qui maintiendra ou non ta position du moment, c’est aussi simple que cela.

Pourquoi avez-vous décidé de ne plus enregistré avec Fredrik Nordstrom au studio Fredman, dans la tête de beaucoup de fans il y a un grande amitié entre vous ?

Personnellement je pense que Fredrik a fait avec " Legacy of kings " tout ce dont il serait capable de faire avec nous. Si nous voulions un album qui sonne de la même manière que ce second cd nous serions retourné au même studio. Nous avons ressenti le besoin de trouver un producteur qui nous aiderait à obtenir un son plus personnel, à atteindre le niveau supérieur. Chaque étape est dure à franchir et celle-ci nécessitait un producteur reconnu avec une grande expérience. Michael Wagener a travaillé dans le passé avec SKID ROW,..... c’était la personne idéale pour nous.

Etait-ce important de travailler avec un Américain ?

En fait il est Allemand...

... désolé !

Cela fait 20 ans qu’il vit là-bas et il est plus Américain qu’Allemand. Pour nous le fait qu’il vive aux States n’est pas important, en fait on s’en fout, on voulait simplement qu’il produise notre album. Partir aux States juste pour bosser avec un Américain peut devenir un cauchemard, le style du groupe peut être modifié par le producteur, cela peut être catastrophique... Michael n’a jamais fait cela, il nous a dit - " Votre musique est sacrée, elle vient de votre coeur et de votre esprit, mon travail est d’obtenir le meilleur de chacun des musiciens ".

Avez-vous bénéficié de plus de temps pour produire " Renegade " ?

Et bien nous avons eu 7 semaines de studio. Pour " Glory to the brave " nous avions eu 17 jours, et il faut bien dire qu’il n’a pas été produit, nous avons juste eu le temps d’enregistrer et de mixer. Pour " Legacy of kings " je pense que nous avons plus ou moins eu le même temps que pour " Renegade " excepté que nous avions pris du temps pour jouer dans des festivals. Pour ce nouvel album nous eu une façon de travailler totalement différente.

Pourquoi Patrick Rafling (batterie) a-t-il quitté le groupe, maintenant vous ne devez plus avoir de problème quand à choisir entre votre musique ou un autre job...

Il n’est pas parti à cause de la musique, mais plutôt à cause de problèmes relationnels. Dans HAMMERFALL nous devons être à 100 % dans ce que nous faisons, il ne s’agit pas d’entrer en studio, de faire les prises et de tout oublier. Patrick a fait un excellent travail en studio, mais c’était dur quand nous donnions des concerts : il était derrière sa batterie et quand il jouait on aurait dit qu’il en avait marre. Il ne bougeait jamais de derrière son kit, ne communiquait jamais avec le public, ce qui est très important pour moi quand tu es sur scène. La séparation avec lui s’est faite d’un commun accord, et d’après ce que je sais maintenant il ne joue plus de batterie. Il a une nouvelle copine, un nouveau travail, il est heureux comme cela, mais en matière de musique, l’ambition qu’il avait, a été atteinte.

Avant son départ vous avez enregistré le Ep " I want out " avec Kai Hansen ou encore Udo Dirkschneider, dis-moi un peu ce que cela fait de jouer avec de tels personnages...

C’est un rêve devenu réalité, ces héros sont les dieux du métal ! Quand nous avons décidé de faire un hommage à HELLOWEEN, nous avons voulu en faire quelque chose de spécial. J’ai contacté Kai afin de lui proposer d’enregistrer chez lui et que nous chantions le titre ensemble. Ces 5 jours passés à enregistrer ces 3 titres on été le paradis, c’était fantastique !

Après avoir enregistré chez Kai, on peut logiquement penser qu’un jour vous ferez appel à lui pour produire un disque de HAMMERFALL non ?

Je ne sais pas. Le son de GAMMA RAY est parfait pour GAMMA RAY, mais je ne suis pas sur que ce son aille pour HAMMERFALL. Ce que nous avons fait Michaël est très différent de ce que Kaï à l’habitude de faire... mais on ne sait jamais... A l’époque de " Glory to the grave " notre rêve était d’enregistrer avec Kaï Hansen, mais au fil du temps tes valeurs changent... pour le moment cela n’est pas dans nos buts...

Après cette expérience il -y -a t-il encore des " héros " avec lesquels tu aimerais jouer ?

C’est dur comme question, après avoir joué avec ces personnes je suis très satisfait de ma position, Dave Hill du groupe Anglais DEMON m’a demandé si il serait possible de faire quelque chose ensemble... et comme il s’agit d’un de mes groupes préférés j’ai répondu oui. Cela se fera dans le futur...

Qu’est-ce que les fans peuvent trouver sur le single de " Renegade " ?

Il y a trois titres. 2 plages sont des bonus multimédia, il y a d’une part l’enregistrement à Nashville, et un économiseur d’écran de Nashville aussi. Il y a le titre " Renegade " une reprise de HEAVYLOAD, un groupe Suédois que nous adorons et une reprise de " Head over heels ".

Concernant les paroles, on peut noter qu’il s’agit des mêmes thêmes que d’habitude, mais néanmoins peut-on parler d’évolution ?

Il y a un plus grand développement que sur " Legacy of kings " et je pense que les titres sont plus matures. Je me suis un peu éloigné des idées médiévales, en fait tu peux diviser les titres de cet album en deux groupes : d’un côté je parle du guerrier lui même, comment il est devenu ce qu’il est aujourd’hui, son progrès dans la vie... et il est aussi le renégat. D’un autre côté je parle d’une chose très importante depuis le début de HAMMERFALL, de nos fans, de comment il doivent vivre leur vie, de ne pas s’occuper de ce que d’autres personnes veulent qu’ils fassent.... Cela parle aussi de leur combat dans l’undeground pour le Heavy Métal, de comment ils ont créé la révolution du Métal : il y a deux aspects dans cet album, j’en suis très satisfait.

C’est une nouvelle fois Andreas Marshall qui a créé votre pochette, penses-tu qu’il soit devenu indisociable du groupe ?

Oui bien sûr, et c’est ainsi que nous en avons parlé pour le premier album. Nous voulions un personnage qui pourrait nous suivre, comme IRON MAIDEN qui a Eddie. Si tu vois la pochette sans le logo, tu sais immédiatement que c’est HAMMERFALL, c’est un trademark. Pour " Legacy of kings " et maintenant " Renegade " nous avons réfléchi avec Oscar sur la scène que nous voulions qu’il créé.

Jesper (IN FLAMES) a participé aux deux premiers albums, est-il venu de nouveau vous prêter main

forte ?

Oui, cette fois sa participation a été moindre que pour les albums d’avant. Il a co-écrit 5 titres de " Renegade " et c’est la première fois que nous avons écris des chansons Oscar et moi sans Jesper. Jesper n’est venu qu’avec quelques riffs par ci et par là, il a arrangé les chansons, mais son influence est désomais moindre.

C’est la première fois que vous faites un titre instrumental...

Toute la structure a été composé par Oscar et Stéphane s’est occupé des mélodies, c’est la première fois qu’il est engagé dans la composition. Cela a été cool de faire un titre comme cela, personne ne s’y attendait. Cela dépend aussi de quel genre d’instrumental il s’agit, et il faut avoir quelque chose de bon. Au lieu de chant, c’est la guitare qui parle, mais la structure est comparable à une chanson " normale ", il y a des couplets, des refrains... tous les ingrédients sont là.

Du temps de " Glory to the brave " tout le monde pensait que ce regain d’intérêt pour le Heavy était une mode. Avec ce troisième album vous prouvez que cela était bien plus que cela...

Pour le premier disque, le Métal était en crise et n’était surtout pas à la mode... Cela fait 8 ans que je joue ce genre de zique et même quand personne ne s’intéressait à nos démo j’avais la passion pour cette musique. Ok , c’est redevenu la mode de jouer du Heavy, mais il y a une nouvelle génération de fans qui veut entendre et jouer cette musique... Cela n’est pas une personne qui a décidé un jour de faire une mode avec cela, les gens en avaient marre du Grunge et de la musique trop brutale des années 80 / 90, ils cherchaient autre chose...

 

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