DORO

Grâce à un contrat avec Spv, DORO est sur le point d’envahir le monde et de propager sont Heavy rock sur toutes les ondes... qui pourrait resister à son charme,.... hein ????? He he... le nouvel album " Calling the wild " présente 17 titres (du moins pour sa version limitée : ne vous laissez pas avoir !!) qui peuvent être autant Heavy que calibrés pour les radios... du grand DORO quoi ! C’est parti pour quelques questions :

Qu'as-tu fait ces dernières années ?

Depuis que je ne suis pas venue en France nous avons fait 8 albums et je pense qu’il y en a au moins 5 qui n’ont pas été distribués chez vous et du coup cela a été impossible de venir jouer ici. Maintenant nous sommes signés chez Spv, tous les albums seront disponibles dans le monde, tout sera beaucoup plus facile, je suis très contente... Cela fait de la peine quand tu viens de finir un album et qu’il ne sort uniquement que dans certains pays, c’est frustrant.

Comment as-tu rencontré les gens de Spv ?

C’était lors de la tournée de " Love me in black " notre album d’avant, nous jouions à Hannovre et le staff de Spv s’était déplacé pour l’occasion. Le boss est resté deux heures et demie devant la scène pour regarder le concert, il a adoré ce que nous proposions. Nous étions alors chez Warner et les choses n’allaient pas bien, ils ont de très gros artistes comme Madonna et on ne fait pas le poids face à ces géants de la Pop. c’est mieux d’être sur un label de Rock.

Le nouvel album " Calling the wild " a été enregistré entre les USA et l’Allemagne...

Contrairement à son prédécesseur qui a pris 3 ans pour être réalisé, ce nouvel album ne m’a pris que 2 ans. Nous avons enregistré à New York, New Jersey, Nashville, Los Angeles; Hamburg & Dusseldorf car je voulais être sure que chaque chanson soit à son maximum de qualité et ainsi j’avais des gens qui aimaient vraiment les chansons. Avec Lemmy nous avons fait " Alone again " et " Love me forever " (un titre de MOTORHEAD) en duo, et c’est lui qui m’a recommandé d’aller enregistrer à Los Angeles chez Bob Kulick, je lui ai fait confiance et nous avons enregistré ces deux titres là-bas. A l’heure actuelle tu peux enregistrer n’importe où dans le monde et mixer à un seul endroit, c’est la technologie qui le permet, c’est un réel avantage. Il y a des titres pour lesquels je n’ai pas eu besoin d’un autre producteur, cela dépend du morceau.

Peux-tu nous raconter comment vous travaillez avec Jimmy Harry ?

Nous avons travaillé ensemble pour le dernier album et c’est un très grand producteur, nous nous entendons très bien et je savais que je voulais retravailler avec lui pour " Calling the wild ". Il y a deux autres personnes avec lesquelles j’ai travaillé avec Jurgen Engler un ancien membre de DIE KRUPPS et Chris Lietz que je connais depuis longtemps. En fait pour chaque titre le processus est différent, il y a des titres que j’écris toute seule et des balades que j’écris avec mon ami Gary Scruggs qui excellent quand il s’agit d’écrire des balades. Dès que j’ai des idées je vais le voir et il m’aide à peaufiner les textes et la sensibilité, pour les titres agressifs je préfère les composer avec mon guitariste. J’aime qu’il y ait d’autres collaborateurs, les chansons y gagnent en qualité. L’inspiration vient sans prévenir et je suis incapable de me forcer à composer, il y a des périodes durant lesquelles tu n’as pas d’idées et c’est pour cela que c’est long pour moi de créer un album.

Au niveau organisation, n’est-ce pas dur de travailler sur des titres différents avec des personnes différentes ?

Non, chaque titre est important, c’est comme un bébé, et tu dois donner le maximum, tu passes de mauvaises nuits à toujours essayer de ne rien oublier, mais c’est ainsi que tu avances. Quand le disque est fini, tu n’y crois pas car cela a été tellement douloureux... mais le résultat compte. J’ai toujours au fond de mon esprit la loyauté des fans, je sais qu’ils me soutiennent... je dois faire quelque chose de bon.

Sur l ’album il y a Slash ou encore Al Pitrelli...

J’ai rencontré Al Pitrelli à Cologne l’année dernière après un concert de SAVATAGE. Cela fait longtemps que nous parlions d’une collaboration entre nous, il était supposé jouer sur les albums " Angels never dies " (1993) et " Machines II " (1995), mais à chaque fois il était en tournée avec Alice Cooper ou WIDOWMAKER... L’année dernière donc, c’était la première fois que nous nous rencontrions et à 4 h du matin le lendemain nous sommes allés en studio enregistrer son magnifique solo. Cela a été  fait très spontanément. Avec Slash cela s’est passé un peu de la même façon : le reste de mon groupe était en train d’enregistrer les parties de bases du titre " Now or never " dans le New Jersey et un soir ils sont sortis en ville pour voir un concert de TYPE O NEGATIVE. Ils y ont rencontré Slash dans les backstages. Ils ont commencé à sympathiser, et Slash leur a dit qu’il était en train de mixer son album à New York et le groupe lui a donné une démo du titre afin de savoir si il serait d’accord pour jouer dessus. Slash a bien aimé le titre et a donc accepté de venir. Il a amené sa bouteille de vodka, ses cigarettes, et il a fait ce solo magique. C’est un vrai honneur de voir des musiciens aussi talentueux jouer sur cet album. Je reviens sur Lemmy, je lui ai écris une lettre. Dans ma collection de disques je suis en photo avec lui dans le livret de l’album " No sleep at all ", c’est une photo que avions prise aux monters of rock en 1986 ou 1988, et quand je l’ai revu j’ai décidé de lui écrire et de lui demander si eventuellement nous pourrions travailler ensemble... je ne pensais pas qu’il répondrait un jour... Quelques temps plus tard il m’a rappelé et je croyais au début que c’était des membres du groupe qui me faisaient une blague... finalement c’était bien lui...

" Burn it up " est l’hymne de l’équipe de foot des Rhinefires, comment t’es-tu retrouvée impliquée dans cette histoire ?

Et bien je viens de Dusseldorf tout comme cette équipe, et l’année dernière ils m’ont demandé si je pouvais chanter un titre Américain pour eux. Ils ont tellement apprécié qu’ils m’ont demandé de composer une chanson pour leur équipe. C’était au milieu du processus d’écriture de l’album et j’ai voulu essayer de faire quelque chose. En une nuit le titre a été composé et je leur ai donné 5 versions de ce titre, et la version que l’on trouve sur " Calling the wild " a été remixée spécialement pour les fans. Cela pourrait très bien devenir le second " All we are ", quand nous l’avons joué au festival de Wacken tout le monde chantait, c’était excellent. C’est un honneur pour moi d’avoir écris cette chanson.

As-tu les mêmes musiciens autour de toi ?

Oui, il y a Nick (basse) qui est avec moi depuis 10 ans, Joe TAYLOR (guitare) est avec moi depuis 7 ans, Johnny Dee (batterie) est aussi avec moi depuis 7 ans.

" White wedding " est une reprise de Billy Idol, comment s’est fait ton choix ?

Nous avions ce riff qui revenait souvent pendant les sessions de studio, et nous avons fait une tentative d’interprétation de ce morceau. Cela a été magique et nous avons décidé de l’enregistrer. Il n’y avait aucun projet de reprise, cela n’est pas une chose que j’aime spécialement faire... Nous l’avons jouée de façon un peu plus Heavy et sombre dans le style des SISTERS OF MERCY... c’est un de mes titres favoris de cet album.

Sur la bio il est dit que tu as enregistré 17 titres, et il n’y en a que 15 sur l’album...

En fait nous en avons enregistré 40 et nous avons gardés les 17 meilleures. Sur l’édition limitée, tous les titres sont présents et en plus le packaging est super luxueux. Sinon " Calling the wild " sera aussi fabriqué en double picture disque.

 

Concernant tes paroles maintenant, vois-tu une évolution dans les thèmes que tu abordes ?

Et bien tout dépend de la musique, les paroles sont adaptées dessus. La qualité des paroles a toujours été importante pour moi. J’aime traiter des sujets " politiques " comme dans le morceau " Dedication ", mais pour ce qui est des balades je préfère parler de choses tristes qui brisent le coeur...

Le son de cet album est très puissant, est-ce une voie dans laquelle tu veux revenir ?

Oui, j’adore avoir un son Heavy, la puissance; l’énergie et des émotions profondes... mais je ne sais pas de quoi sera fait le prochain album...

En tant que femme dans ce buziness penses-tu que cela soit plus dur maintenant ou dans les années 80 ?

Cela n’a pas été plus dur pour moi que pour un homme. C’est dur pour les groupes de rester toujours en haut. Il y a des fluctuations, des hauts et des bas, et c’est cela qu’il faut combattre... Si cela n’était pas pour les fans je ne pourrai pas continuer...

Actuellement tu vis aux States, est-ce plus facile pour toi de vivre de ta musique là-bas ?

Je suis capable de travailler n’importe où dans le monde du moment que les gens avec qui je suis ressentent la musique. J’aime l’Amérique car là-bas tu peux faire absolument tout ce que tu veux, mais j’aime aussi l’Europe, j’aime voyager entre ces deux continents.

Pour finir peux-tu nous dire les groupes que tu apprécies en ce moment ?

Il y a bien sûr JUDAS PRIEST, KISS, MOTORHEAD, Rob Halford mais aussi LIMP BIZKIT, RAGE AGAINST THE MACHINE : j’écoute de tout, quand c’est bon je le prend.

Un dernier mot ?

Nous partons en tournée au mois d’octobre. On commence par les USA, en novembre nous allons tourner avec DIO. En février nous devrions être en France, cela fait tellement longtemps !

 

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