VADER " Reign forever world " (Metal Blade / M10) (10 titres) 32’

VADER sait y faire pour alimenter un marché qui en veut toujours plus, les " Sothis ", " Kingdom " et maintenant " Reign forever world " le prouvent bien. Mais qui osera se plaindre d’une telle activité surtout quand la qualité est au rendez-vous. Doc nous l’expliquait durant l’interview de DIES IRAE, les 3 nouveaux titres sont plus dans la lignées des albums " De profundis " ou encore " Sothis ", ces titres sont complexes, pleins de breaks avec de nombreux changements de tempos... moins " hardcore " que sur " Litany "... Les polonais nous présentent aussi des reprises de MAYHEM, DESTRUCTION et JUDAS PRIEST, 2 titres enregistrés lors d’un festival chez eux et les 2 titres " bonus " de l’édition japonaise de l’album " Litany "... on pourrait même dire ½ car " Red dunes " n’est en fait qu’une petite intro spaciale... Ce petit intermède rappelle sans trop de difficultés que VADER est désormais un pilier de la scène death internationale, et ce n’est que justice après toutes les galères qu’ils ont traversé.

MASQUERADE " Flux " (Metal Blade / M10) (11 titres)

Un bon mélange de Heavy avec du Rock, c’est ce qui reste des écoutes de cet album. Les fans de " true-métal " auront donc un peu de mal avec MASQUERADE d’autant plus que l’ambiance générale est très nostalgique. Il s’agit là de belles chansons pop / rock, en fait, avec un son bien puissant (c’est Fredrik Nordstrom qui a signé le mixage). A l’image d’ENGINE il y a quelques mois, ce disque ose affronter la mode avec une musique personnelle, à suivre de très près et merci pour ce bol d’air frais !

USER NE " Nibelum das uhort " (War is imminent prod) (7 titres)

Depuis que l’on nous parle de formations black qui incluent dans leur son des instruments traditionnels et médiévaux, vous pensez bien que l’arrivée de USER NE ne présageait pas trop de grande nouveauté à l’horizon... Et bien quelle surprise ! USER NE relègue ses prédesseurs au statut de nains de jardins ! Comprenez par là que cette formation mélange vraiment les instruments traditionnels à sa zique, il ne s’agit pas d’arrangements par ci, ou encore par là, l’unité de cet album est vraiment édifiante, renforcée par un chant féminin de très grande qualité et sensibilité. Ce premier essai est assurément un coup de maître et notre devoir de metalleux qui se respecte est de supporter cette horde maléfique !

EKTOMORF " Kalyi Jag " (Rise Up / Adipocère) (15 titres)

Ce groupe n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il s’agit ici du troisième album. Représentants de la minorité ethnique des Roms (ou encore Tziganes), on pensait avoir à faire à des GYPSY KINGS en version rock n’ roll tout au plus... Laissez tomber vos stéréotypes, EKTOMORF n’est pas là pour rigoler et présente un Hardcore teigneux avec des passages Thrash, en n’oubliant pas de rajouter des influences Tziganes évidemment. Le résultat est sympathique c’est certain, on se laisse tenter par cet exotisme bienvenu. Le nom de SEPULTURA survient inévitablement dans nos esprits, mais les compositions sont un peu trop similaires, au bout de 7 ou 8 titres une impression de redite s’installe... Sur la longueur la hargne s’essoufle, mais ce combo est à soutenir car il sort des clichés et prouve que le Métal ne reste pas réservé " aux petits blancs ".

THE FLOWERS KINGS " Space revolver " (Inside Out / Wagram) (10 titres) 76’

DIGITAL RUIN " Dwelling in the out " (Inside Out / Wagram) (10 titres) 56’

Submergés que nous sommes par les productions de musique progressive et technique, il devient difficile de différencier tout ce beau monde qui se donne un mal de chien pour produire des disques de plus en plus aboutis. THE FLOWER KINGS et DIGITAL RUIN sont des formations qui évidemment illustrent les talents incriticables de leurs musiciens : vous voulez être impressionnés par de la dextérité instrumentale, ne cherchez pas plus loin ! Le premier combo cité reprend les contrées d’un YES avec un clavier très présent et pompeux à souhait comme le veux le genre, il faut redoubler d’imagination pour créer des pièces qui tournent autour des 10 à 15 minutes, un must. DIGITAL RUIN lui accentue les guitares heavy et fait preuve d’une bonne dose d’agressivité sans oublier les mélodies essentielles à ce style. Deux productions qui s’inscrivent dans les grandes lignes d’un style visité des centaines de fois, mais chaque combo a comme il se doit un petit " plu s " qui permet de les différencier... (pas trop quand même hein ?).

PINK CREAM 69 " Mixery " (Nts / Wagram) (6 titres)

En guise d’amuse-gueule rien de mieux que ce mini-cd ! Tout d’abord c’est " One step into paradise " qui est revu par le line-up (et donc le nouveau chanteur) actuel, " Seas of madness " est ici interprété en version acoustique, on a même droit à un petit inédit " King of my world ", mais c’est sans compter sur la reprise de MOTLEY CRUE " Looks that kill " et les deux titres live de " Shame " et " Break the silence ". Ces deux derniers morceaux sont en fait issus d’un pirate confisqué à un fan japonais en 1999, et on peut dire que eux ils ont du bon matos pour les faire ces enregistrements interdits... ça nous change de nos dictaphones au son pourri hein ?

ANGEL CORPSE " Iron blood & blasphemy " (Osmose) (17 titres) 65’

NON, il ne s’agit pas du nouvel album studio de ces américains sanguinaires ! Ce " Iron, blood and blasphemy " est en fait un cd qui regroupe les nombreuses reprises que ce groupe unique aura faite au cours de sa trop courte carrière, pêle mêle on y retrouve donc des versions personnalisées de KREATOR, MORBID ANGEL, SARCOFAGO, IRON MAIDEN... et ce n’est pas tout car nous voici gratifiés de " Phallelujah ", " Reap the whirlwind ", " Envenomed " & " Sodomy curse " en version live, preuve que sur scène, ANGEL CORPSE était aussi abassourdissant que sur album, la technicité retranscrite au milimètre ! Ajoutez encore les Eps "Wolflust" & "Nuclear hell" + la démo "Goats to azazael" et vous obtenez le testament qu’il se doit pour une formation de ce rang. R.I.P.

 

CREST OF DARKNESS " Project regeneration " (Listenable) (10 titres) 38’

Après un " The ogress " unanimement salué, Ingar Amlien nous propose la suite avec un album très agressif et rapide dans l’ensemble, comparé à son prédécesseur. Bien sûr il y a des interventions qui calment le jeu, mais cela ne dure jamais trop longtemps. La régénération se fait donc, mais en revenant aux racines du style alors que l’on aurait eu tendance à croire que la troupe avait vendu son âme à l’electronique comme THE KOVENANT par exemple. Seul le dernier titre " Electronic art " est technoïde et boom boom comme on était en droit de le penser, c’est le seul, mais c’est bien suffisant ! Ce nouveau CREST OF DARKNESS est excellent, mais pour le fan de musique extrème, car celui ou celle qui cherchait le dernier truc à la mode avec des beaux petits " beats " style breakdance en aura pour son compte hé hé ! Il était temps de revenir aux choses sérieuses !

 

www.listenable.net

 

CHILDREN OF BODOM " Follow the reaper " (Nuclear Blast) 41’

Quel parcours en 2 ou 3 ans ! Les finlandais se sont imposés dans le monde en un coup de cuillère à pot avec un Heavy / Black symphonique de très bonne facture. Après 2 disques studio et un live au Japon voici venu le temps de la confirmation avec ce troisième album produit par Peter Tagtren. Le niveau est revu ici à la hausse, bon c’est sûr il n’y a plus l’effet de surprise de " Something wild ", mais rien qu’au niveau technique c’est de la haute voltige, ah ça c’est sûr ils bossent beaucoup nos amis ! Bon vous l’aurez compris, y’a pas de gros changements si ce n’est la maîtrise du style qui continue d’évoluer, ceux qui connaissent ne seront pas déçus et c’est bien le principal !

 

MARDUK " Infernal Eternal " (Blooddawn / Adipocère) (18 titres) Cd1 : Cd 2:

Si " Live in Germania " avait confirmé que les prestations de MARDUK étaient bestiales, ce " Infernal Eternal " vient tout simplement asseoir (une fois de plus ) la puissance de feu de la panzer division. Au programme beaucoup de violence donc avec des extraits du petit dernier " Panzer Division Marduk " et toujours les hymnes que l’on ne cite plus... à force cela fait redondant. Au niveau bonus de ce produit il est à noter que les morceaux " Panzer division marduk ", " Burn my coffin " & " Baptism by fire " sont inclus en vidéo-clip live sur le second cd : autant dire qu’il y a la qualité et la quantité !

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