ASTRONOMIE

Choisir son télescope…

Jumelles, Lunette, Télescope oui mais quoi prendre ???

D'abord les différences des chemins optique en images :

Jumelles

Lunette

Télescope Newton

Télescope Cassegrain

Prisme de Porro

   Maksutov-Cassegrain  Schmidt-Cassegrain

 

 

 


Quelques définitions et calculs optiques simples :

- Le diamètre du miroir primaire ou de l'objectif est un élément important, en le doublant on collecte 4 fois plus de lumière, ce qui explique la course aux grand télescope... Par contre plus un miroir a un diamètre important, plus il est difficile à réaliser (à partir d'une certaine taille il se déforme de part son propre poids...).

- L'oculaire : c'est un ensemble de lentilles derrière lequel on place l'œil, il permet de "grossir" l'image qui est au point focal de l'appareil. Un oculaire a sa propre focale. Lorsque l'on parle d'un oculaire de 26mm, c'est un oculaire de 26mm de focale.

- La focale, c'est la distance qui sépare le miroir (ou la lentille) et le point ou tous les rayons sont réfléchit (ou se concentrent, vous savez : la loupe avec le soleil...). Plus un appareil a une grande focale moins il sera lumineux, donc moins le ciel profond sera visible.

- L'ouverture, ou rapport d'ouverture est calculé par la formule Focale/Diamètre en général noté F/d, plus F/d est grand moins l'appareil est lumineux. La plupart des guides de choix fixent une barrière autour de 10:
si F/d<10 alors l'appareil est dit pour ciel profond, tels le Dobson 8" de luxe, StarHopper.
si F/d>10 c'est pour les observations planétaires, tels les ETX-90PE à 125PE.
si F/d est autour de 10, on dit l'appareil "mixte", tels les LX200, Nextar.

- Le grossissement est donné par le rapport Focale_de_l'appareil/Focale_de_l'oculaire noté en général Gr=F/f , par exemple l'ETX90EC de Focale 1250mm associé à un oculaire de 26mm à un grossissement "d'origine" de 1250/26=28 fois. Avec un oculaire de 9.7 on passe à 128 fois...
Le grossissement minimal d'un appareil est donné par Diamètre/7.
Le grossissement maximal "optimiste" est donné par Diamètre x 2.5
Ce qui nous donne toujours par exemple pour l'ETX90 :
Grossissement minimum = 13 et maximum = 225
Dans la pratique, on se rend vite compte que plus on grossi l'image plus on perd en luminosité et qu'il est difficile d'arriver au grossissement maximum...

- Le pouvoir séparateur est la capacité d'un instrument à pouvoir séparer deux objets proches. Il est lié au diamètre de l'instrument mais aussi aux conditions d'utilisations. Plus le diamètre de l'appareil est grand, plus il aura un grand pouvoir séparateur, par contre il sera plus sensible aux turbulences...
par exemple :

Instrument Pouvoir séparateur
Oeil nu 1'
lunette de 60mm 2"
Télescope de 120mm 1,1"
Télescope de 200mm 0,6"

- La magnitude d'un objet est la "luminosité" de l'objet, plus la magnitude est grande plus l'objet a un faible éclat. Une magnitude négative correspond donc à un objet très lumineux. L'œil "moyen" étant capable de déceler un objet dont la magnitude va jusqu'à 6.

- Les turbulences principalement atmosphériques gênent considérablement les observations, elles sont principalement dues à la proximité de maisons, de forêts, d'une source de température différente de celle de l'air... Il faut donc éviter de s'installer par exemple sur une dalle de béton surchauffée pendant la journée...

 


Passons en revue les différences :

- Jumelles : binoculaires, très bien pour débuter et se former au repérage, mais aussi pour les astronomes confirmés se sont des compagnons indispensables, mais ne pas hésiter à en prendre de qualité. Elles offrent un grand champ qui permet de voir les constellations en "une seule fois" et permettent de repérer un grand nombre d'objets ou de planètes. Ne pas prendre de jumelles à fort grossissement, ou alors prévoir un pied, l'adage du plus grand diamètre en entrée est bon !
Ses caractéristiques sont en général écrites en "clair" dessus sous forme : 8 x 16 cela veut dire grossissement de 8 et objectif de 16 mm de diamètre. Il faut préférer un grossissement compris entre 6 et 10 pour des objectifs de 40 à 64 mm. Il faut se souvenir que plus le grossissement est fort, plus le faible "tremblement" devient important... d'ou une mise sur pied !
Calcul de la pupille de sortie, c'est le diamètre de l'image en sortie de la jumelle, il se calcule en divisant le diamètre de l'objectif par le grossissement, pour exemple des 8x16 donnent une pupille de sortie de 16/8 soit 2mm, c'est peut être acceptable pour des jumelles de théâtre, mais pratiquement inserviable pour l'astronomie. En effet la pupille de l'œil mesure jusqu'à 8mm chez l'enfant pour diminuer vers 5 à 6 mm pour les plus de 50 ans pour la vision nocturne. Donc il faut viser à avoir un rapport donnant une valeur d'environ 6 à 7 mm (plus n'est pas gênant).
La meilleure utilisation des jumelles se fait sur un point d'appui : arbre, canne ou allonge dans l'herbe...

- Lunette : monoculaire, pour "continuer" le début !
L'inconvénient majeur est qu'il est difficile d'avoir de fort diamètres à faible coût ! mais cela permet de passer de belles heures d'observations. Il est aussi à noter que de belles photos sont faites à partir de lunettes mais de haut de gamme. c'est in instrument à ne pas négliger au niveau performances.
Méfiez vous des lunettes vendues en grande surface à bas coût, les lentilles risquent d'être en plastique ou de qualité médiocre et vous risquez d'en être fort déçu.

-Télescope : monoculaire, l'avantage est la possibilité d'obtenir de forts grossissement avec un grand diamètre d'ouverture sans avoir un monstre !
Comme l'indique les schémas optiques ci-dessus, il existe différents type de télescopes, attention donc à ce que vous souhaitez faire, l'ouverture est très importante si vous souhaitez faire du ciel profond, de même un Dobson très bien en utilisation à l'œil, sera difficile à motoriser pour faire de la photographie longue pose.

 


Les premiers conseils sont de commencer à l'œil, puis avec une paire de jumelles adaptées à l'astronomie et de passer ensuite à une lunette ou télescope...

Pour des jumelles n'oubliez pas l'effet du poids, c'est un instrument que vous tenez à la main et suivant son ergonomie, poids,... vous risquez d'être perturbé. Il faut donc les choisir en fonction de votre morphologie (pas le même poids pour un enfant que pour un adulte par exemple), en général un astronome assidu a toujours une paire de jumelles.

Ensuite Lunette ou Télescope ?
Vous seul pourrez faire le choix, le meilleur appareil sera celui que vous utiliserez le plus souvent...
Et suivant l'adage : les conseilleurs ne sont pas les payeurs, je ne pourrais que donner que quelques trucs.

Premier paramètre, la somme que vous pouvez/souhaitez investir.
-Ce sera déjà un élément important, il ne faut pas hésiter à différer un achat si cela peut vous permettre de prendre une option ou un instrument plus adapté à votre utilisation. A contrario n'attendez pas à l'infini la dernière nouveauté... vous ne ferez jamais le pas !

Utilisation de votre instrument (mobilité).
-Utilisation en un lieu fixe (sur une terrasse dédiée, dans un jardin avec un abri, à proximité du garage ou vous le stockez...) vous pouvez vous permettre un appareil encombrant/ difficile à déplacer/ ou difficile à mettre en station puisque cela ne se fera q'une fois.
-Utilisation en nomade, mais avec un moyen de transport, pensez à sa taille par rapport à votre véhicule, n'oubliez pas les bagages que vous aurez à transporter conjointement... Visez un appareil qui puisse s'alimenter sur batterie si besoin. Pensez au poids et que c'est vous qui assurerez la manutention (un LX200 de 10" fait tout de même 33Kg...). Attention aussi aux réglages des miroirs, un Maksutov-Cassegrain ou Schmidt-Cassegrain devraient se dérégler moins vite qu'un Newton.
-Utilisation en nomade à pied ! alors la pensez surtout au poids, un télescope c'est surtout du "verre" et c'est lourd, visez un petit diamètre, sinon prévoyez des sherpas. Cherchez l'instrument qui possède en accessoire une housse de transport (style sac à dos).

Utilisation de votre instrument (pourquoi faire).
-Ciel profond ou planètes ou les deux, voir l'ouverture plus haut pour le choix du F/D.
-Juste pour voir (pas forcement besoin de "GOTO"), lunette, 115/900 de début, Dobson....
-Vous envisagez la photo, prévoyez un instrument avec mise en station fine et un suivit performant, une monture stable. Pensez aussi ou vous monterez l'instrument de prise de vue, il est très difficile sur une monture à fourche de prendre une vue à la verticale avec l'appareil au foyer! Un newton est plus pratique, mais à d'autre défauts... 
-Le "GOTO" permet de chercher un certain nombre de corps et donne une certaine facilité dans leur recherche, par contre la mise en station est plus ou moins facile au départ... C'est une opération à se faire préciser obligatoirement par le vendeur, s'il n'en est pas capable laissez l'appareil...
A la limite achetez votre appareil en hiver et demandez la démonstration au vendeur (l'hiver il fait nuit tôt !). Cela vous évitera des dé
ceptions par la suite.

En général.
-Vérifiez la solidité du pied, un pied photo (style alu en U) n'est pas suffisant, au moindre mouvement, mise au point l'instrument va vibrer.
-Mécanique, les jeux doivent être minimes. Il faut un bon équilibrage de l'instrument, en débloquant les axes de rotation l'instrument de doit pas basculer. Vérifiez la précision du réglage de netteté (oculaire).
-Optique, bannir toute lentille en plastique ! elle doivent être exempt de traces et surtout il ne faut jamais les nettoyer, en général il y a des traitements de surface qui s'enlèvent très facilement et ce de façon invisible à l'œil...
-Vous pourrez avoir plus de plaisir avec un petit diamètre ou un instrument simple que vous utiliserez souvent qu'avec un gros instrument que vous hésiterez à sortir ou que vous aurez du mal à maîtriser...

A suivre .... sur le guide du ciel.

 

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