Sciences de la vie et
de la terre
NTIC et SVT
(Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication
et Sciences de la Vie et de la Terre)
Introduction
Un préalable : tirer les conclusions sur les échecs de l'audiovisuel
scolaire. Si l'on n'a pas su apprivoiser l'outil, si on l'a laissé
entre les mains des non-éducateurs... peut-on proposer un remède
? Trop tardif ? En tout cas ne pas laisser passer l'occasion pour l'informatique.
1. Généralités
-
question éthique
comme pour tout outil mis entre les mains des enfants il faut garder
le contrôle des contenus accessibles, c'est la responsabilité
du maître. Pour internet des filtres existent : EDUNET,
RASC,
Safesurf,
INCORE
(le projet du Conseil de l'Europe)...... rester le
"seul maître à bord"... après Dieu.
-
question financière
"l'école est un marché"
-
Yves Careil "L'instituteur des cités HLM : radioscopie et réflexions
sur l'instauration progressive d'une école à deux vitesses",
PUF, Paris, 1994
-
Isabelle Brokman, "l'école, nouvelle terre promise des entreprises",
Le
Monde Diplomatique, oct 99, 29
on ne peut rivaliser avec les entreprises vis-à-vis de la puissance,
de la compétitivité et de la modernité du matériel
.... il faut renoncer non pas à être performant mais à
compenser par la qualité humaine (voir plus loin objectifs) ce que
l'on perd en qualité technologique.....
maîtriser l'outil demande du temps mais les compétences
individuelles des enseignants sont extrêmement variées...
d'où l'appel à travailler en équipe... en réseau
?
-
question pédagogique
-
l'utopique neutralité du média
derrière l'ordinateur l'homme : retrouver
l'homme et les finalités de l'outil... revenir à
la question de l'éthique.... même pour un simple logiciel
de jeu : quelles sont les objectifs pour les enfants, quelles sont les
compétences visées... rester le "seul maître à
bord"... après Dieu.
-
place du réel et du virtuel
une pédagogie du réel :
le TRIDACT.... un exemple sur les dents.... la vidéo (avec un support
adapté et une lentille additionnelle permettant d'utiliser le zoom
même en macro) de retour dans les classes de l'école.... montrer,
démontrer, voir, observer.... une pédagogie en cours d'écriture.
à l'inverse les logiciels de simulation nous écartent
du réel et nous placent de plus en plus dans le virtuel....je suis
résolument contre leur utilisation systématique.
-
place de l'enseignant
pas de pédagogie miracle, pas de moule unique ; rechercher des
informations, communiquer, éduquer, guider, accompagner : les NTIC
ont bien sûr leur place :
-
maîtrise de l'outil :
quelques étapes permettant de choisir ses propres compétences
dans un domaine extrêmement vaste : il faut sans aucun doute savoir
rester à sa place et bien se considérer comme utilisateur
d'un outil pour une fin (pédagogie) : connaissances
techniques (branchement, mise en marche, dactylographie, pratique régulière,
traitement de texte et impression, gestion des documents, des images, des
sons, gestion d'une base de données...), enregistrer des images
(scanner, appareil numérique... récupération d'images
sur internet), les modifier, les intégrer à des documents,
réaliser une présentation (tableur, grapheur, diaporama),
s'orienter dans l'internet (navigation, recherche, messagerie, forums,
conférences, sites, html), programmation....
-
une typologie des logiciels :
-
moyens d'enseignement (répétition, consolidation,
exercices, didacticiels, tutoriels, logiciels de découverte et de
culture (savoirs), logiciels de simulation, logiciels de mesure (EXAO)
et de présentation des résultats....
-
objets d'enseignement (soft et hard)... ce n'est pas notre domaine
-
outil de secrétariat et de gestion de l'école, des
notes, des parents... traitement de texte, grapheur, tableur, diaporama,
dessin....
-
jeux
-
Faire des CHOIX pédagogiques en fonction de ses PROJETS :
savoir intégrer les NTIC à une séquence, connaître
les limites de l'outil (coût, lenteur, fatigue (vitesse de lecture,
attention, efficacité de la correction diminuée de 20 à
30% sur un écran, hétérogénéités
de classe et capacités individuelles, parité des sexes (70%
des abonnés français à internet sont des hommes)...
2. Pratiques
2.1 des savoirs aux savoirs-faire
-
les documents électroniques ne sont pas toujours d'une grande
valeur scientifique
un exemple : l'utilisation d'une encyclopédie ou d'un dictionnaire
encyclopédique
Remarque : je rappelle qu'en termes d'objectifs le maître peut
bien sûr ne pas avoir choisi la connaissance scientifique mais d'autres
objectifs comme l'apprentissage de la recherche documentaire, la lecture
(à l'écran), l'apprentissage du logiciel de recherche tout
simplement....je ne m'intéresse ici qu'au cas où le maître
choisit l'encyclopédie électronique comme source de savoir
scientifique.
La maître est en train de faire une recherche sur les caractéristiques
du vivant et souhaite utiliser les trois médias suivants : Dictionnaire
Hachette multimédia, Encyclopédie Encarta et Encyclopédie
Hachette "Science Interactive". La question que se pose le maître
est "qu'est-ce que la vie ?".
-
on élargit la question à la recherche de documentation
sur internet... de qu'est-ce que la vie à "la vie est un travail",
un autre exemple : le volcanisme .... il faut cibler les recherches par
mots-"clés" non définis ou définis dans les méta
: volcanisme hawaïen, volcanisme et plutonisme, pillow-lavas, nuées
ardentes...
la question de fond est donc bien d'aller rechercher l'auteur du document,
son statut et son objectif... derrière le texte, l'homme..... d'où
l'utilisation de pages de liens (signets) des serveurs académique
(www.ac-toulouse.fr ;
www.ac-lille.fr
(par
exemple les sites favoris des écoles du Pas de Calais ) ; www.ac-rennes.fr
(voir par exemple le plan du site académique)...). Le ministère
essaye lui aussi de suivre l'inflation voir par exemple la fiche de SVT
(à mon avis, peu clair et dépassée...).
-
l'utopie du réseau professionnel.... les liens restent personnels.
Personne ne peut remplacer le travail de hierarchisation des liens et sites
visités qui doit être fait par l'utilisateur lui-même
en fonction de ses sensibilités et de ses projets. Mais attention,
les adresses changent vite : on peut dire que maintenir à jour un
fichier de 100 liens demande 1h par semaine minimum de travail... ne pas
se lancer dans un site si l'on est pas prêt à passer du temps
pour le maintenir à jour... un site est "vivant" en tout cas actuel
car derrière il y a des hommes....le réseau d'écoles
n'est pas une utopie, c'est un réseau hiérarchisé
par l'institution, coordonné, utilitaire.....qui est une utopie.
Toulouse
est encore la référence mais il y a aussi les réseaux
comme le réseau
74 en Haute-Savoie.
-
du réseau professionnel au réseau commercial
d'autres réseaux sont mis en place avec des finalités
différentes... il est indispensable de les mettre en évidence
avant d'utiliser ces espaces :
2.2 pratiques pédagogiques
-
le logiciel de découverte...
-
le logiciel de simulation
-
le logiciel de jeu
-
le logiciel d'animation
-
l'exao
2 "bons cédéroms" :
-
Scientifix 5... les petits débrouillards... une mine d'expériences
réalisables en classe
-
L'eau dans la vie quotidienne (la main à la pâte)... à
prendre pour les expériences proposées
Conclusion
Le sujet était très ambitieux et je souhaitais mélanger
des questions de fond et des aspects pratiques. Étant moi-même
en période de formation, je suis conscient de ce que ma présentation
a de déséquilibré ... je m'efforcerai de l'enrichir
par des pratiques "démonstratives" comme j'ai essayé de le
faire pour le TRIDACT et les encyclopédies.
1. le réel fonde la connaissance
scientifique... une réponse : le TRIDACT, accompagné
d'élevages, de récoltes de matériel vivant et mort
mais réel... toujours montrer pour éveiller la curiosité
et apprendre à observer
2. c'est le maître qui est
RESPONSABLE
de ce qui entre dans l'école : il se donne lui-même
les moyens de contrôle qu'il juge nécessaires ; chaque outil
est utilisé avec une fin définie en conscience par le maître
3. l'écrit reste le support fondamental
de
l'accès à la connaissance et de la mise en mémoire
de celle-ci...
Pierre Stouff, formateur IUFM, le 10/12/99
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