Défense du citoyen: l'union fait la force
Les unes en veulent aux notaires, d'autres aux huissiers,
d'autres encore réclament plus de transparence dans
l'utilisation des deniers publics... Ces associations mettent en
commun leur rébellion pour former le CLAD (Collectif Lorrain
des Associations de Défense).
METZ. - "Des groupuscules qui agissent chacun
dans leur coin n'arrivent à rien". Cette phrase,
lâchée dans le caveau du "Loft", samedi à Metz,
définit parfaitement le but de la réunion qui se tenait dans
ce restaurant. Il y avait là Roger Kleczewski, délégué
régional de l'ADANI (Association de Défense contre les Abus
des Notaires et les Injustices) et qui fut ruiné à la suite
d'un acte de vente notarié passé en 1976; Guy Douchet de
Sérémange-Erzange, délégué de l'AREPS (Association de
Réflexion et d'Entraide sur les Problèmes de Société),
regroupant autour de lui une douzaine de personnes qui ont à se
plaindre des huissiers; le Vosgien Claude Fresse, délégué de
l'ADUA (Association de Défense des Usagers de
l'Administration), association d'entraide de victimes d'excès,
de carences, de retards et d'erreurs dont sont responsables des
services publics, des organismes privés ayant un rôle de
service public (comme l'Assédic) et des professionnels qui ont
une délégation de pouvoir public (comme les notaires); Jean
Bianchetti, représentant du collectif Halte à la Logique
d'Exclusion.
Renforts messins
Ces associations s'étaient concertées le
10 juin pour créer le CLAD (Collectif Lorrain des Associations
de Défense). Samedi à Metz, elles ont reçu le renfort du CEC
(Collectif des Electeurs et des Contribuables) qui rassemble des
associations messines comme le Réveil Citoyen, le Bon Sens
Citoyen, l'Association de Défense des Locataires de l'OPAC,
Metz-Solidarité, etc. Le CEC a comme objectif principal la
"transparence totale dans l'usage des fonds publics".
"On agit pour essayer de faire en sorte que les
collectivités territoriales cessent de dépenser à tort et à
travers, explique Gaston Sibille, président du
"Réveil Citoyen"; on est contre les dépenses
inconsidérées, les passe-droit, les avantages en nature
dénoncés par la Chambre Régionale des Comptes dans sa lettre
d'observation."
Le collectif se veut structure très souple, sans bureau ni
président, et il n'est pas question que les associations
membres perdent leur indépendance. Cette réunion de citoyens
remontés en est donc très vite venue à l'essentiel: définir
des revendications et des actions communes. "Informer
les contribuables, inciter les citoyens à défendre la
probité, sensibiliser les magistrats et les élus"
telles sont quelques-unes des pistes qui ont été tracées.
En particulier, le CEC voulait demander au procureur de la
République de "rétablir l'état de droit à Metz et
l'égalité devant la justice en supprimant le traitement
particulier qui semble réservé, en Moselle, aux élus";
il voulait aussi établir la "liste noire des affaires
rejetées ou oubliées" et organiser sur ce thème un
débat public. Nul doute que le CLAD, collectif à dimension
régionale, va soutenir ces projets initiés par ses membres
messins.
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dimanche 9 juillet 2000
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