Comité de quartier des Baumettes

"Nice-Matin" du 16 juin 2003

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Collines niçoises, 2e territoire

Pessicart : les riverains disent non à l'antenne-relais

Le projet d'installation d'un émetteur sur une maison du chemin de la Bauma Fresca provoque leur colère. Ils ont adressé un recours gracieux au maire

« Création de deux fausses cheminées (de 3 et 4 m) fixées sur la toiture-terrasse ainsi qu'un escalier extérieur et extension de l'édicule existant de 10,69 m2 et d'une hauteur de 2,20 m et ne comportant pas de fenêtres et servant exclusivement à abriter les équipements techniques SFR. »

Voilà la déclaration de travaux présentée par la société Sofratev, sise aux Milles (Bouches-du-Rhône), pour le compte de la Société Française de Radiotéléphone en vue d'implanter une antenne relais sur le toit en terrasse d'une maison du paisible Chemin de la Bauma Fresca, à la hauteur du 266 avenue de Pessicart.

Déjà la colère en 1995...

La Ville a donné son feu vert pour cette réalisation. Mais, soutenu par le comité de quartier Pessicart-Mantega-Righi-Cyrnos, les riverains ont réagi et signé une pétition : ils estiment qu'une telle réalisation est une atteinte à l'environnement visuel (1) et aussi qu'il faut respecter le principe de précaution, d'autant que la puissance de l'antenne relais n'est pas précisée dans la déclaration de travaux.

Personne n'a encore prouvé d'indiscutable façon que les émissions d'ondes ne sont pas un risque pour la santé (2).

Les riverains du Chemin de la Bauma Fresca sont d'autant plus remontés qu'en 1995, la propriété Bouskila-Bonfils qui doit accueillir les antennes relais avait déjà provoqué leur colère avec la construction illégale d'un mur diminuant sensiblement la largeur du Chemin de la Bauma Fresca, au point que les camions de livraison de fioul avaient le plus grand mal à passer.

Les riverains avaient alors saisi le tribunal administratif, les bâtisseurs abusifs ayant été condamnés au civil et le mur démoli.

En ce qui concerne l'antenne relais, l'autorisation de travaux a fait l'objet d'un affichage mais les riverains ne manquent pas de souligner que « fort habilement, l'affiche a été placée de telle sorte qu'elle se soit confondue avec une affiche précédente pour laquelle la justice a annulé une autorisation antérieure donnée ».

Excédés, ils ont adressé un recours gracieux au sénateur-maire de Nice et sont prêts à saisir le tribunal administratif si la municipalité ne leur donne pas satisfaction.

On se souvient que l'installation de six antennes-relais devant le groupe scolaire des Baumettes avait déclenché la polémique l'an dernier, le comité de quartier demandant l'instauration d'une distance de sécurité de 100 m entre les antennes et l'école.

Pas inutile non plus de rappeler que les opérateurs de téléphonie mobile mettent le prix pour obtenir les meilleurs emplacements sur des bâtiments privés.

De 6 000 à 11 000 par an tombent ainsi dans la poche de particuliers. L'an dernier, un super emplacement boulevard Jean-Jaurès a même trouvé preneur à 22 800 (150 000 F) par an. Quand ils font affaire, les opérateurs ne précisent pas la puissance de l'antenne dans le contrat et peuvent donc la modifier à leur guise...

Jean CHAUSSIER

(1) Selon le POS, la hauteur de construction autorisée dans cette zone NB/b ne doit pas excéder 7 m, l'article NB10/1 stipulant que les antennes sont autorisées.

(2) Malgré les rapports ZMIROU puis de l'Agence Française de Sécurité sanitaire.

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