texte en provenance de Association Rosicrucienne Max Heindel
Centre de Paris

Comment les morts sont-ils vêtus ?
 

Un étudiant, très intéressé par les conditions de la vie après la mort, nous a demandé des éclaircissements sur les sujets suivants :

Comment ceux que nous appelons les morts sont-ils vêtus ? Est-ce que leur pensée façonne la matière Désir en vêtements ou en quelque chose de différent ? Le corps du Désir prend-il la forme du corps physique immédiatement après la rupture de la corde d'argent ?

Il est en effet possible aux soi-disant morts de former par la pensée n'importe quel vêtement qu'ils désirent porter. Les personnes décédées s'imaginent généralement être habillées de la manière en usage dans le pays où elles vivaient avant leur passage dans le monde du Désir et, par conséquent, elles apparaissent ainsi vêtus sans aucun effort particulier de pensée.

Mais si elles désirent porter un vêtement nouveau ou inhabituel, elles doivent naturellement utiliser leur pouvoir de volonté pour le créer. Un tel vêtement durera aussi longtemps que la personne pensera en être revêtue.

Cette facilité avec laquelle la matière Désir peut être modelée par le pouvoir de la pensée est également employée à d'autres fins.

En général, lorsqu'une personne quitte le monde actuel à la suite d'un accident, elle pense qu'elle est mutilée et qu'en conséquence il lui manque un bras ou une jambe, ou bien encore qu'elle a un trou dans la tête.

Cela ne la gêne en aucune sorte. Elle peut, bien entendu, se mouvoir facilement avec un bras ou une jambe en moins, mais cela montre comment sa manière de penser façonne le corps du Désir.

Au commencement de la guerre (la première guerre mondiale), lorsqu'un grand nombre de soldats passèrent dans le monde du Désir affreusement mutilés, les Frères Aînés et leurs élèves leur enseignèrent qu'en pensant simplement que leur corps et leurs membres étaient sains, ils seraient aussitôt guéris des lésions qui les défiguraient.

Ils s'empressèrent, bien sûr, de mettre cela en pratique. Et maintenant, tous les nouveaux venus, dès qu'ils sont capables de comprendre le processus, sont immédiatement guéris de leurs blessures ou amputations. En les voyant, personne ne penserait qu'ils sont morts à la suite d'un accident dans le monde physique.

Cette connaissance se généralisa rapidement, et ceux qui passent de l'autre côté depuis la guerre utilisent dorénavant leur pouvoir de modeler la matière Désir par l'action de la pensée. Ils s'en servent pour modifier leur apparence corporelle. C'est ainsi que ceux qui sont très corpulents deviennent minces et ceux qui sont trop maigres apparaissent plus étoffés.

Mais cette heureuse transformation n'est pas durable, car elle n'est pas conforme à la nature de l'archétype. La chair ajoutée à une personne maigre disparaît peu à peu et celle enlevée à une autre qui était corpulente retrouve graduellement sa place. Le processus doit alors être recommencé.

La même chose se produit avec les personnes qui s’efforcent de modifier leurs traits et de prendre une apparence qui leur convient mieux que celle qui leur est propre. A cet égard, le changement est encore moins durable, sans doute parce que l’expression du visage est une indication de la nature de l’âme. Par conséquent, tout ce qui n’est pas naturel est rapidement dissipé par la manière habituelle de penser de la personne.

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En ce qui concerne la seconde partie de la question, nous pouvons dire que durant la vie physique le corps du Désir ressemble à peu près à un nuage ovale entourant le corps physique. Dès qu’une personne reprend conscience dans le monde du Désir (après la mort) et qu’elle s’imagine avoir l’aspect du corps physique, le corps du Désir commence à en prendre la forme.

Cette transformation est facilitée par le fait que le corps de l’âme, composé des deux éthers supérieurs, l’éther lumière et l’éther réflecteur, est encore avec l’homme, l’Ego.

Pour que cela soit bien clair, nous allons nous servir d’une comparaison. Nous savons que lorsque l’Ego revient pour renaître, les deux éthers inférieurs rassemblés autour de l’atome germe du corps vital sont formés en un moule par les Seigneurs de la destinée (les Anges de Justice et leurs agents). Ce moule est placé dans l’utérus de la mère et il reçoit les particules physiques qui graduellement forment le corps de l’enfant.

Au moment de la naissance, l’enfant n’a pas de corps de l’âme. Les éthers supérieurs sont assimilés plus tard dans la vie et ils se développeront par une activité orientée vers le bien et la vérité.

Quand le véhicule ainsi formé a atteint une certaine densité, il est possible de l’utiliser et de devenir un Aide Invisible. (Ceci concerne les initiés. Mais tous les hommes possèdent au moins une petite quantité des deux éthers supérieurs qui donneront la forme du corps physique au corps du Désir après la mort. N.D.T.)

Pendant ces "vols de l’âme", le corps du Désir se moule spontanément dans cette matrice toute prête, et lorsque l’Aide Invisible retourne dans son corps, l’effort de volonté qu’il fait pour y rentrer dissout automatiquement la connexion entre le corps du Désir et le corps de l’âme.

Lorsque, plus tard, la vie dans le monde physique est terminée et que les deux éthers inférieurs ont été abandonnés avec le corps physique, le lumineux corps de l'âme, ou vêtement nuptial d'or, reste avec les véhicules supérieurs, et le corps du Désir se moule dans cette matrice.

Le corps de l'enfant à naître est par conséquent construit dans la matrice des deux éthers inférieurs et, après la mort du corps physique, la naissance dans le monde invisible fait l'objet d'un processus semblable. La matrice constituée par les deux éthers supérieurs moule la substance Désir en un corps qui sera utilisé dans ce monde.

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Mais les soi-disant morts ne sont pas les seuls à pouvoir façonner la substance Désir à leur convenance. Cette faculté appartient également à tous les autres citoyens du monde du Désir, même aux élémentaux.

Ces derniers utilisent très souvent leur pouvoir de transformation pour effrayer ou pour induire en erreur les nouveaux venus, comme nombre d’entre eux ont pu s’en rendre compte avec consternation en entrant pour la première fois dans le monde du Désir.

Car ces petits diablotins ont vite fait de remarquer la présence d’un étranger qui n’est pas au courant de la manière dont les choses se passent dans ce monde, et ils prennent un malin plaisir à l’importuner en se transformant en monstres grotesques et terrifiants.

Ils peuvent feindre de l’attaquer avec férocité, et ils semblent éprouver une très vive satisfaction lorsqu’ils arrivent à acculer quelqu’un dans un coin et à le faire trembler de peur, tandis qu’ils grincent des dents devant lui comme s’ils s’apprêtaient à le dévorer.

Mais le néophyte apprend bientôt qu’en réalité rien ne peut lui faire de mal et que dans ses véhicules subtils il ne risque aucun danger d’être mis en pièces ou dévoré. Il lui suffit alors de rire tranquillement en face de ces créatures inoffensives et de leur commander fermement de déguerpir pour qu’elles le laissent en paix et s’occupent d’autre chose.

Il pourra alors apprendre à les soumettre à sa volonté car, dans ce monde, toutes les créatures qui n’ont pas été individualisées sont contraintes d’exécuter les ordres d’une intelligence supérieure, et l’homme en est une.

C’est ainsi qu’un homme peut donner à un élémental la forme qu’il désire et lui faire exécuter ses ordres. Cet être, qu’il aura créé avec sa vie et son pouvoir de volonté, accomplira fidèlement la tâche qui lui sera confiée. La durée de son existence dépendra de l’énergie que l’homme lui aura infusée.

De nombreux fantômes ont été créés de cette manière, avec une mission à accomplir pendant des siècles après le départ pour les mondes célestes de l’Ego qui leur a donné naissance.

Telle est probablement l’origine de la Dame Blanche qui avertissait les Hohenzollerns d’une mort imminente.

Les apparitions semblables, qui ont donné lieu à de nombreuses spéculations, ont été créées par l’extrême intensité du désir d’un être humain.

Cette force émotionnelle a été projetée dans le monde du Désir dans des circonstances particulièrement douloureuses ou angoissantes et elle a forgé le fantôme en question, inconnu de la personne qui en est à l’origine.


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